MANIFESTE
Ce qui vibre en moi…
Changer le monde ?
J’ai toujours eu un grand besoin d’impact sur le monde.
Avec les années, j’ai perdu un peu en optimisme mais je reste idéaliste. Je ne suis pas sûre de pouvoir changer le monde à un niveau qui ferra vraiment la différence. Mais je ne peux pas envisager de ne pas tenter.
Je crois à une humanité qui gagnerait à se focaliser plus sur être qu’avoir.
Je crois aussi que chaque être humain à une hiérarchie de besoins différente et une façon personnelle d’y répondre (même si on est influencé par notre environnement). Je crois qu’on ne peut être ensemble qu’en cherchant à se comprendre et comprendre l’autre (dans cet ordre).
Je crois en l’amour et la bienveillance pour avancer, et que ça commence par soi-même.
Je ne crois pas aux solutions toutes faites. Je crois que les cases enferment souvent. Je crois que pour changer le monde, il faut comprendre la complexité, comprendre ce qui se passe au niveau individuel mais aussi collectif. Alors quand j’aide et j’écris pour permettre à des individus de mieux apprivoiser ce qui vibre en elleux, je n’oublie pas qu’on a des cartes données et que ce n’est pas tous les mêmes (je ne ferme pas les yeux sur les privilèges).
Pourquoi le monde a besoin de l’exploration émotionnelle ?
Il n’y a jamais eu autant de publications, de discussions autour des émotions !
Pour les enfants, l’éducation, la parentalité, on ne s’est jamais autant intéressé aux émotions…
Mais il y a un sacré paradoxe : on cherche à mieux accompagner nos enfants avec leurs émotions quand on ne sait pas forcément quoi faire avec les nôtres d’adultes !
Et puis, si on parle de plus en plus d’émotions dans la vie personnelle, il existe toujours des mondes, notamment beaucoup d’espaces professionnels où on croit encore que les émotions n’ont pas le droit de citer, qu’il faut « être rationnel·e »…
Comme si émotions et pensées n’étaient pas liées, comme si l’émotionnel et le rationnel ne se nourrissaient pas l’un l’autre. Et comme si la vie personnelle des gens n’avait pas d’impact sur leur vie au travail et inversement !
Je crois qu’on y perd tous à ne pas bien connaître et ne pas exprimer ce qui se passe en nous.
Les émotions, c’est la meilleure porte d’entrée vers ce qui vibre en nous !
Les émotions sont vues comme des faiblesses. On apprend à la cacher. On pense pouvoir les gérer.
Seulement, elles sont là tous les jours, on vit avec mais souvent, on ne sait pas quoi en faire.
Redonner aux émotions la place qui leur ait dû, c’est apprendre à les apprivoiser.
À qui s’adresse mon travail ?
Aujourd’hui, j’aide majoritairement des femmes, souvent au moment charnière de la maternité.
Mais je crois que l’exploration émotionnelle, c’est pour tout le monde.
Ça doit être considéré pour le privé mais aussi dans le monde professionnel.
Je travaille avec tout être humain qui souhaite comprendre ce qu’il ressent et en faire quelque chose.
Je suis fière d’accompagner beaucoup de femmes et de mères. Car je crois que bien vivre ses émotions donne du pouvoir. Or, on associe souvent l’expression des émotions à la faiblesse féminine. Et puis le féministe a très longtemps oublié la maternité dans ses combats ! La maternité provoque souvent une grande vulnérabilité émotionnelle qui accentue cette impression de la faiblesse d’être dans l’émotionnel…
Je ne souhaite pas un monde où les femmes et les minorités de genre pourraient avoir ce que les hommes ont aujourd’hui. Je souhaite un monde différent pour toutes et tous.
Quand j’accompagne des femmes et des mères, je trouve cela empouvoirant.
Cependant, je souhaite que le paradigme autour des émotions change pour tous et toutes.
Il n’y a pas de prérequis de genre pour travailler avec moi (ou lire ce que j’écris).
Il n’y a en général pas de case à cocher, de bonne réponse et de solution toute prête !
L’exploration émotionnelle t’intéresse ? Peu importe ton genre et le champ de ta vie qui t’amène à te questionner. Si c que je propose te parle, je peux t’aider.
Remplacer les « ou » par des « et »
Et à l’heure des réseaux sociaux et des vidéos de moins de 30 secondes, c’est difficile de rester dans la nuance.
Je veux donc inviter à essayer de remplacer les oppositions par la nuance.
Par exemple :
- Appeler à prendre soin de soin ET réaliser le privilège que c’est de pouvoir le faire
- Chercher l’harmonie personnelle ET prendre ses responsabilités dans la société
- Dénoncer, agir, ET essayer de se protéger
- Accepter ses émotions désagréables ET cultiver ce qui est agréable
- Prendre sa part ET avoir conscience du mouvement collectif nécessaire dans les problèmes systémiques
- Se défendre face à la violence ET oeuvrer pour la paix
- Avoir conscience des ténébres ET allumer et préserver des petites lumières