Cet article a été écrit en décembre 2013, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi et elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.
Je laisse donc la parole à Claire fiancée…
Aaaaah, ça y est, je vais pouvoir te parler de mariage !!!!
Pardon, je respire… Faudrait pas que tu me prennes pour une folle dès le début ! Enfin, bon, de toute façon, quand je parle de notre mariage, on me prend généralement pour une folle… Mais je suppose que ça doit t’arriver aussi, non ?
Mais soyons un peu ordonnée.
Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’erre ?
Je suis Claire. J’ai 25 ans. Je vais épouser l’amoureux, 26 ans (ou « Mon namoureux nhollandais », quand je suis prise d’un élan de kitchitude guimauvienne).
L’amoureux est donc néerlandais. Et donc grand et presque blond et aux yeux bleus (on aime bien les clichés, par chez nous !). Il est aussi passionné de géographie, de foot anglais de base division, il a une mémoire improbable et il m’insupporte donc à apprendre les langues en deux temps trois mouvements.
Moi, je suis, française. J’enseigne le français aux étrangers (tout âge, tout type d’institution). J’adore mon métier.
Je suis dynamique et motivée.
Enfin, c’est ce que disent les gens quand ils sont gentils… J’en fais toujours un peu trop (genre avoir trois emplois et donc travailler 6 jours sur 7), je suis spécialiste des idées qui me paraissent géniales et qui tournent souvent en plans foireux. Mais c’est jamais grave, on s’en sort toujours avec des jolis souvenirs !
Nous habitons au pays des moulins, des tulipes et des canaux (s’il-te-plait, chasse les deux autres images moins glamour de ta tête, on est loin du monde du mariage sinon !).
Nous nous sommes rencontrés en Angleterre. Nous avons donc l’habitude de nous parler en anglais. Même si l’amoureux, le chat et moi-même sommes plus ou moins trilingue au quotidien… (Oui, oui, le chat aussi, j’insiste !) Donc, nous allons vers : un mariage trilingue !
Ma famille et mes amis ne parlent pas vraiment anglais (et forcément, pas néerlandais). Nos invités néerlandais ne parlent pas français. Même pas peur !
Et pour que ce soit plus drôle, nous avons donc décidé d’avoir aussi un mariage participatif. Et, je te l’expliquerai bientôt, ce choix n’est pas dû à des raisons financières.
Que dire encore sur notre mariage…
Il sera en deux temps.
Un mariage civil aux Pays-Bas, un lundi matin, à 9h, jour de fête nationale française (mais ce n’est pas fait exprès). Avec dix personnes dans la salle. Puis, un cortège de vélos et un pique-nique barbecue au lac. Mais ce n’est pas parce que cette partie n’est pas importante pour nous… (j’en ai des choses à t’expliquer !)
Puis, un mariage religieux en Normandie, quelques semaines plus tard. Un peu plus traditionnel. Avec robe de princesse, pièce-montée et grand repas à la française. Sauf qu’il est prévu d’exploiter nos invités les jours d’avant, pour préparer tout cela ensemble…
Et donc, finalement, quel est mon état d’esprit à un peu plus de 200 jours de ces célébrations ?
Ça va très bien, merci ! Parce que dès le début, nous avons décidé que ce ne serait pas les plus beaux jours de notre vie. Nous militons pour un mariage imparfait. Promis, ça, ce sera mon prochain billet !
Alors oui aux paris un peu fous, non au stress.
Après tout un mariage trilingue, en deux temps, participatif, avec la grosse fête à 650 km de chez nous, c’est pas pire que de partir toute seule en Colombie sans parler espagnol (oui, j’ai fait ça), ou d’emménager avec son amoureux alors qu’on n’avait jamais passé plus de trois semaines dans le même pays avant (oui, on a aussi fait ça !)
Je suis une grande optimiste !
Allez, j’en ai déjà beaucoup dit, j’en garde pour les prochaines fois !
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Toutes photos : D.R.