Nous voulons un mariage imparfait

Cet article a été écrit en janvier 2014, bien avant que j’offre l‘exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi et elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire fiancée…

Maintenant, tu me connais un peu et tu as du comprendre que j’aime bien prendre les choses avec humour.

N’empêche, il y a certains sujets que j’aime prendre au sérieux. La chronique d’aujourd’hui parle de l’un d’eux… C’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur !

Revenons un peu en arrière…

Crédit photo (libre de droit) : Pexels

Le mariage a été longtemps un joli rêve pour nous deux, sans date précise. Un projet dans le lointain, pour le savourer comme un bonbon volé. C’était à nous et à personne d’autre ; nos proches savaient qu’on songeait à se marier, mais on protégeait nos mystères derrière un « Oh, pas tout de suite ».

Et pourtant, l’idée et les recherches commençaient à sérieusement faire leur chemin… Ou, pour être tout à fait honnête : je me suis retrouvée à lire frénétiquement les blogs de mariage !

Je me suis rapidement mise à découvrir tout un monde merveilleux et à m’écrier « Je veux des fanions ! », « Je veux un bar à chocolat /à sirop /à thé /à bonbons /à rillettes ! » (raye la mention inutile), « Je veux un Save the Date /un photobooth (ou autre terme américain barbare) » etc, etc…

J’ai aussi découvert (avec l’amoureux qui lisait par dessus mon épaule, il s’en cache mais en fait, il adore aussi les blogs de mariage) des concepts un peu plus profonds comme le mariage participatif.

Et c’est merveilleux, parce que grâce à ces mines d’idées, on peut faire un mariage à notre image, pour de vrai ! On a l’opportunité de voir des cérémonies et des fêtes si différentes, de voir qu’on peut remettre en cause certaines traditions qui ne nous parlent pas (et répondre aux gens qui n’ont été qu’au mariage de cousine Gertrude il y a dix ans, « Allez sur le net, vous verrez que je n’ai rien inventé et qu’on fait des choses bien plus originales de nos jours ! »).

Mais on peut aussi avoir des complexes d’infériorité ou faire augmenter dangereusement son budget…

Remettre en perspective : nous voulons un mariage imparfait

Alors, dès le début, nous nous sommes dit : les jours de célébration de notre mariage ne seront pas parfaits. Nous ne nous dirons pas que nous souhaitons faire de ces jours « les plus beaux de notre vie ». Il était hors de question que ça devienne une compétition, un gouffre financier ou un stress pour nous.

Nous voulions donc quelque chose de simple, de festif, de convivial, de joyeux et surtout, surtout : de pas trop parfait ! Parce que nous ne le sommes pas non plus ! Parce que notre quotidien est fait de bazar (notre maison donnerait la jaunisse à Valérie Damidot !) et d’imperfections, mais qu’on aime ce quotidien parce qu’il est souvent teinté de joie.

On s’est dit que ce qui était important pour nous, c’était surtout l’engagement qu’on prendra ces jours-là, les promesses qu’on se fera et donc tous les jours qui suivront, les jours qu’on souhaite ensemble, qu’on souhaite merveilleux…

La conclusion aurait donc pu être : zou, à bas le tintouin, on se marie la semaine prochaine, avec deux témoins ! Après tout, si c’est d’être mariés qui compte vraiment…

Oui, mais non !

Alors que veut-on ?

On avait quand même bien envie de faire la fête. (Et sans doute d’avoir « un bar à… »). On avait bien envie aussi de la préparer, cette fête. Parce que préparer une fête, c’est préparer son cœur à la joie.

Je trouve ça joli que tous les jours où je passe devant la Mairie de ma petite bourgade hollandaise, je me dis « je lui dirais ‘ja’ ici » et je souris déjà.

Je trouve ça sympa que, quand on passe des dimanches entiers à découper, on parte dans des discussions pleines d’imagination au sujet du lac et du jardin qui accueilleront notre mariage (oui, nous comptons festoyer dehors aux Pays-Bas et en Normandie, on ne doute de rien !). Mais aussi dans toutes sortes de jolies conversations qu’on n’aurait pas si on était assis devant nos ordinateurs (on n’est pas vraiment geek, mais un peu quand même…)

Je trouve ça merveilleux que les proches qui le souhaitent s’investissent autant dans la préparation de ces jours de fête, et ainsi nous donnent la possibilité de passer du temps de qualité ensemble.

Et puis, enfin, préparer une si grande fête, c’est l’occasion d’utiliser et de créer des symboles. Et ça, ça me parle pour de vrai.

Tant pis si notre mariage serait le cancre de Quatre mariages pour une lune de miel… Il sera plein de sens dans nos cœurs…

Car une fois débarrassée de la pression de l’esthétique, nos esprits peuvent vagabonder vers ce qui a de la valeur symbolique à nos yeux.

Tu en sauras plus par la suite (quoi ? Je fais trop de teasing ?) mais nous choisissons nos tenues, notre décoration, notre célébration en nous demandant d’abord « Est-ce que ça a du sens ? Est-ce que ça nous ressemble ? » bien avant « Est-ce que c’est joli ? ».

En conclusion, donc, nous croyons que ce n’est pas la couleur de nos centres de table, ni la circonférence de ma robe qui feront la réussite de la fête. Ce n’est pas non plus le prix qu’on met dans le repas, la voiture, les faire-part (même si je ne juge pas ceux qui se donnent l’opportunité d’avoir un mariage princier – d’ailleurs, j’ai bien fait ma diva pour les poutres de la salle et la qualité de ma robe !).

Si nos proches nous disent qu’ils ont passé un bon moment, ce sera merveilleux. Oui, je sais, y a un peu trop de « merveilleux » dans cette chronique. Mais que veux-tu, être une future mariée m’a transformée en chamallow… Déjà que j’avais des tendances à la base !

S’ils nous disent qu’ils ont trouvé ça beau, émouvant, on sera heureux d’avoir passé tant de temps à préparer cette fête.

Mais notre mariage sera réussi avant tout si, après cet été 2014, on sent le bonheur d’être un foyer et on voit ces journées et ses préparatifs comme le commencement de quelque chose de plus grand, de plus beau : notre mariage (dans le premier sens du terme, tu sais, en anglais mariage vs wedding) que nous célébrerons finalement chaque jour.

Parce que c’est cela qui importe vraiment : l’amour, qui emporte tout. Malgré les imperfections.

Tu es d’accord avec ma vision des choses ? Ou bien le côté esthétique est vraiment très important pour toi ? Dis-moi ce que tu en penses…

Si tu veux retrouver toutes les chroniques de mon mariage, clique ici.

1 commentaire

  1. […] La manière dont nous voyons le mariage civil représente très bien la partie de moi, de nous, qui aime les choses simples, qui n’a pas envie de se prendre la tête avec détails et qui se fiche un peu que son mariage soit esthétiquement super joli. […]

Laisser un commentaire