Pourquoi nous nous marions en deux temps ?

Cet article a été écrit en janvier 2014, bien avant que j’offre l‘exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire fiancée…

Tu te rappelles, la dernière fois, je t’ai expliqué pourquoi le mariage civil, le mariage religieux et la fête étaient tous les trois importants pour moi. Et donc aussi pourquoi j’avais du mal à imaginer séparer les différentes parties.

Mais finalement, je me marie bien en deux fois.

Alors pourquoi ?

Ben oui… Pourquoi finalement se marier en 2 temps ?

La réponse est d’abord d’ordre pratique. Non, parce que, même si j’aime les plans foireux les défis, j’essaie tout de même d’avoir le sens pratique !

Comme tu le sais, l’amoureux est néerlandais (depuis 15 générations du fin fond de la Hollande même, c’est dire si je suis exotique). Et nous habitons aux Pays-Bas. Sauf qu’après le mariage de mon ex-colocataire, mon cher et tendre avait décidé qu’on se marierait en France, au motif qu’« on fait mieux la fête en France ».

Je n’allais pas le contredire là-dessus. Si jamais tu as assisté à un anniversaire hollandais traditionnel, et que tu as encore du mal à t’en remettre, je veux bien qu’on organise une thérapie de groupe ! (Mais sinon, j’adore les amis et la famille de mon chéri, hein !)…

On avait donc décidé de se marier dans la bourgade normande qui m’a vue devenir adolescente.

Sauf que pour se marier à la mairie, il faut des papiers. Et quand tu fais un mariage avec quelqu’un d’une autre nationalité, il faut encore plus de papiers. Et ça nous a paru bien compliqué d’obtenir tous ces papiers pour l’amoureux, alors qu’on n’habite pas en France…

Alors que si on se marie aux Pays-Bas, c’est facile d’aller au consulat de France vu que c’est à côté d’un de mes lieux de travail. 

Ajoutons à cela qu’on ne veut que les très proches pour le repas et la fête de notre mariage. Les autres, on compte les inviter seulement à la cérémonie et au goûter de l’après-midi.

Sauf que c’est un peu moyen de demander aux « un peu moins proches » néerlandais de venir en France juste pour quelques heures… Je sais que tu vas me dire que de toute façon, les néerlandais envahissent la France l’été. Mais on ne va quand même pas diriger leurs vacances…

Voilà comment l’idée de séparer le mariage en deux est venue.

La part des choses

Et puis, au fur et à mesure de nos réflexions et de mes lectures de blog, j’ai commencé à bien l’aimer, cette idée !

Parce qu’une part de moi avait envie de se marier en petit comité, sans fioriture. Une part de moi avait envie que ce soit l’engagement pour l’engagement, que ce soit deux adultes qui signent un contrat, en connaissance de cause et pour l’avenir, simplement. Une part de moi avait envie de se libérer totalement des « ça fait mariage ».

Tu sais, c’est la part de moi qui remet les pendules à l’heure quand je me perds sur les blogs de mariage et qui me rappelle qu’on ne veut pas des jours de fête parfaits et qu’il y a plus grave dans la vie que mes difficultés à trouver des chaussures de mariée à ma taille (Tiens, tiens ! Un autre truc à te raconter, au passage…)

Le problème, c’est qu’une autre part de moi avait bien envie d’avoir une robe de princesse, une jolie église, un lieu de réception avec du charme et une grande fête. Ça, c’est la part de moi qui regardait Sissi en boucle il y a quelques années. Et celle qui fait qu’à chaque fois que j’essaie une nouvelle robe, je tourne. Oui, encore maintenant !

Alors si on séparait, j’allais pouvoir avoir les deux aspects !

De l’implication

Le mariage religieux nous occupe beaucoup.

Je te parlerai bientôt des kilomètres de fanions, de l’achat de la robe, de la salle à la ferme (avec des poutres !), de la décoration multicolore et des heures que nous passons, heureux, à réfléchir aux petits détails qu’on verra à peine (mais parce que ça nous amuse ou ça nous fait plaisir parce que ça a du sens… ).

Preuve en image de mon implication dans les préparatifs : j’ai même essayé d’apprendre à coudre ! Comprendre « J’ai mal cousu trois fanions et puis j’ai laissé maman faire les 200 autres… »

La préparation du mariage civil est bien plus minime.

Nous nous marions un lundi à 9h, dans une salle où on ne peut pas être plus de dix, mariés compris. Parce que c’est gratuit. Ici, on peut payer pour son jour, son heure, son endroit, sa personnalisation. On n’avait pas envie de fioritures, on peut utiliser notre argent à autre chose !

La date a été choisie en fonction de mon calendrier de cours et de celui de mes témoins. C’est le jour de la fête nationale française et ça nous fait bien rire (je te rappelle que je suis prof de français pour les étrangers).

Quand on a du temps l’été, on va à vélo au bord du lac et on fait un pique-nique. Alors c’est ce qu’on fera, pour cette partie du mariage. Et vu qu’on a opté pour un mariage participatif, chacun apportera ce qu’il veut, à partager. On devrait être une trentaine pour ce déjeuner. 

Preuve qu’on aime le vélo et les pique-niques : une autre photo de notre séance d’engagement avec Mademoiselle Joe !

Crédits photo : MamzelleJoe

Il nous faut encore trouver un plan B en cas de pluie (c’est le Nooord, ne l’oublions pas !). Mais ça ne m’inquiète pas plus que ça, on trouvera bien ! 

Ce jour-là, nous serons main dans la main avec l’amoureux, deux adultes confiants, pour commencer un beau voyage ensemble.

Crédits photo : MamzelleJoe

Quelques semaines plus tard, nous ajouterons des promesses et des vœux et nous célébrerons cela d’une belle façon, avec une grande fête.

Ce n’est pas conventionnel pour nos familles de séparer le mariage civil et le mariage religieux. Et ce n’est peut-être pas une organisation parfaite, non… Mais je crois que ce sera beau, parce que tout cela, ça nous ressemble !

Et toi, tu te maries en deux temps pour des raisons pratiques, ou par choix ? Tu es plutôt pour un mariage où on se recentre sur l’essentiel ou un mariage de rêve ? Dis-moi ce que tu en penses…

1 commentaire

  1. […] (Oui, c’est un véritable traumatisme les anniversaires néerlandais, rappelle–toi…) […]

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