Aaaah, j’ai le droit d’essayer des robes de mariée

Cet article a été écrit en février 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire fiancée…

Bon, je crois qu’il va falloir passer aux sujets vraiment sérieux, là.

Parce qu’on arrive à la dixième chronique mariage et je ne t’ai toujours pas parlé chiffons. Pourtant, c’est pour la robe qu’on se marie, non ?
(Nota bene : ceci est du second degré. Tu n’as pas besoin d’une belle robe pour te marier. Tu n’as même pas besoin d’une robe tout court. J’adore juste les robes, donc c’est quelque chose qui m’enthousiasmait)

La joie d’essayer des robes de mariée

Maintenant qu’on se connait un peu mieux, c’est le moment « confessions intimes »…

Aveu : je suis rescapée de fanitude Cendrillon et Sissi. Oui, les deux. A 4 ans, j’étais la plus fière au monde parce que j’avais eu le rôle de Cendrillon dans le spectacle de danse… et la robe qui va avec ! Et j’ai vu au moins 20 fois Sissi, j’avais même la Barbie et ma maman m’avait fait la même robe pour un carnaval. Je suis désolée, je n’ai pas de photo, il va te falloir imaginer.

J’ai bien eu une période adolescente où je me suis cachée sous des grands pulls et des jeans informes. La faute à cette connasse de Cendrillon (pardon, mot de rébellion) qui finalement m’a donné des complexes : je chante faux, j’ai des grands pieds et je n’arrive pas à faire pousser mes cheveux en crinière de rêve. Je me sentais indigne d’être une princesse…

Mais aujourd’hui, je sais que les princesses ont le droit d’être différentes, d’aimer l’aventure, d’avoir des défauts, de ne pas être parfaites… Et que leur mariage n’en est que plus touchant :

(Ouais, j’assume mes références hautement intellectuelles !)

Bref, je suis voyageuse, aventurière, je ne porte presque jamais de maquillage, je cours, je saute ET j’adore les robes et les jupes. D’ailleurs, j’en porte presque tous les jours. Et c’est encore mieux quand elles tournent…

Tout ça pour te dire que la robe de mariée, c’est le kif total pour moi.

Je n’avais pas peur de me sentir « pas moi », je n’étais pas effrayée par les vendeuses…. J’avais juste envie d’aller jouer à me déguiser dans ces magasins qui m’ont tant fait rêver petite… J’avais d’ailleurs bien l’intention d’en profiter pour essayer plein de styles différents, même celles que je trouvais moches (bonjour, je suis le cauchemar des vendeuses de robes de mariée…)

Mais bon, je comptais faire mes premiers essayages en Normandie, pour pouvoir avoir mes proches avec moi. Et puis, j’avais un peu peur de me faire jeter à aller essayer 18 mois à l’avance. Donc d’abord, j’ai commencé par baver, rêver sur le net et définir ce qu’à priori j’aimais… Ou plutôt d’abord ce que j’aimais pas.

Ce que je n’aime pas…

J’avais donc défini deux styles à bannir. Le premier, je l’appellerai le « rideau baroque » :

Crédits photo : Reine d’un jour

Crédits photo : Reine d’un jour

Donc, je ne voulais pas :

  • De bustier
  • D’effet plissé en bas
  • De tissu brillant
  • De strass, de brillant, de glitter (appelle-le comme tu veux mais moi, je ne porte pas de ça !)
  • De couleur dans la robe elle-même

Le deuxième style à proscrire, je l’appellerai le « post-moderne avec effet débardeur de plage » :

Crédits photo : Delphine Manivet

Crédits photo : Delphine Manivet

Trop de fluide tue le fluide !

On a tous une idée précise de ce qui fait mariage et pour le coup, pas ça pour moi ! Je tiens à préciser que tu as le droit d’adorer ces styles et que je respecte totalement ton choix. D’ailleurs, je respecte et remercie les créateurs qui essaient de proposer tout type de robes de mariée. Pour que ça puisse toujours faire TON mariage !
Donc c’est juste que pour moi, c’est deux genres là, c’est non merci. Suivant !

Ce que j’aime…

Bref, c’était quoi la définition de mon genre, alors ? C’était donc…

  • Un minimum d’ « effet tournant »
  • Près du corps en haut
  • Joli décolleté
  • Pourquoi pas un peu de dentelle ?
  • Pourquoi pas mi-longue ? Ce qu’on appelle « tea length » – tu dois le savoir si, comme moi, tu passes trop de temps à regarder « Say yes to the dress » (non, j’ai pas honte… D’ailleurs, je ne voudrais pas balancer, mais l’amoureux regarde souvent avec moi !)
  • De jolies petites manches, mais pas longues
  • Et de préférence pouvoir une mettre une ceinture de couleur, parce que j’ai toujours des nœuds et de la couleur sur moi…

Bref, si tu veux voir ma robe de rêve, la voici, la voilà !

Dessin réalisé par mes petites mains, désolée, je ne suis pas particulièrement dessinatrice

Mes premiers essayages

Je crois qu’il était grand temps d’aller dans les boutiques…

Mais une précision enfin : j’étais impatiente de jouer les princesses, mais je voulais être raisonnable niveau achats. Après renseignement sur les gammes de prix, j’avais vu que 500€ pour une robe classique, c’est vraiment un minimum et que la  dentelle, c’est pour les goûts de luxe. J’avais donc fixé un budget dans les 700€, avec un plafond de 1000€ (et je me disais qu’on se passerait peut-être de dentelle, donc…).

En juillet 2013 (un an avant le mariage), je profite d’un retour en Normandie pour embarquer Maman et Meilleure Amie pour un après-midi essayages.

Le but est seulement de repérer ce qui me va en vrai. Je compte acheter ma robe plutôt aux Pays-Bas, vu que j’y habite. Mais je veux partager les premiers essayages avec mes proches.

Premier magasin : de ce que j’ai vu de la rue en passant devant plus jeune, je n’aurais pas pris rendez-vous. Mais leur site internet dit qu’ils font Églantine Création. La marque m’a tapé dans l’œil, c’est une des seules qui fait des robes à moins de 1000€ qui me plaisent vraiment (je crois que j’ai des goûts de luxe).

J’ai eu du mal à dormir la nuit d’avant, j’étais excitée et un peu anxieuse ! Qu’est-ce que ce sera le jour du mariage…

La dame me dit que ce sont des fins de collection, mais que du coup, je peux peut-être profiter des soldes. Je dois choisir les modèles qui me plaisent sur les portants.
J’ai un peu du mal à me décider, ça fait beaucoup de tissu, ça m’a l’air bien lourd tout ça…

Je finis par essayer trois-quatre modèles.
C’est cool d’être en robe de mariée – ça tourne gnnnîîîîî !

*Attention, si tu as eu le même syndrome Cendrillon/Sissi que moi enfant, il y a des séquelles qui risquent de ressortir quand tu vas essayer des robes…*

Plusieurs constations ressortent de ce premier rendez-vous :

  • A part les décolletés hauts qui tassent ma (petite) poitrine, tout me va.

Mais pas de robe soldée pour moi, parce que, comme a dit la vendeuse pleine de tact : « vous n’êtes pas normale ! » (Je mesure 1m85, je le vis bien, merci…)

  • J’ai encore plus envie d’une robe de princesse que je ne le pensais.

Je me rends compte que j’aime le tulle et un peu de volume en bas. Alors qu’avant, je songeais sérieusement à l’effet sirène et le tulle, ça me semblait plus adapté aux nœuds de voiture…

  • Et il semble que j’aime finalement les bustiers !

J’ai l’impression que les manches ou les bretelles font trop habillées, trop Sissi, pour le coup…

C’est l’heure de la boutique n° 2. Pas le même standing, et vendeuse bien plus prévenante. Elle voit tout-à-fait le style, elle me fait donc essayer des robes sympas, dont une dans laquelle je me sens très à l’aise :

Ce n’est pas La Robe, il y a un truc que je trouve bizarre dans la jupe, mais ça me réconcilie vraiment avec le bustier. Et je me dis que oui, j’ai bien envie de l’effet princesse en bas – la preuve, je m’entraine à faire coucou comme la reine d’Angleterre pour la photo… Mais ce n’est pas gagné, comme tu le vois !

Le seul regret de ce magasin, c’est de ne pas pouvoir essayer la jolie robe en dentelle qui me tente, du coin de l’œil… Mais j’ai donné mon budget à la vendeuse et assez pro, elle ne veut pas me tenter. Les essayages devaient être finis pour la journée, mais on passe devant un petit magasin de couturière que ma maman a repéré. Et là, j’essaie une robe qui a l’air de convenir très bien à mon nouveau cahier des charges. Il y a possibilité d’une ceinture gnnnîîîiîî ! (bis) :

Et comme tu vois, c’est encore un bustier… Je repars donc un peu confuse. Et si j’avais eu tout faux sur toute la ligne ? Peut-être qu’en fait, mon style, c’est « rideau baroque » ? Ou « post-moderne avec effet débardeur », on ne sait pas, je n’ai pas essayé…

C’est vrai que cette dernière robe me trotte dans la tête… Mais vu qu’elle est dispo à tout moment (l’avantage d’une couturière), j’ai le temps de réfléchir pour être sûre que je l’aime vraiment. Je crois qu’il va falloir retourner faire les magasins, pour vraiment se faire une idée… Oh mince alors !

Mais sinon, je n’ai pas pleuré en essayant de robes de mariée. Pourtant, je suis du genre madeleine… Mais je crois que c’est le côté « on s’éclate à se déguiser » qui a pris le dessus ! Donc bientôt, la suite de « Claire s’amuse à faire la princesse », version néerlandaise. Mais pour toi et spécialement pour toi, ce sera sous-titré en français !

Et toi, tu as des styles qui sont black-listés ? Tu avais une idée précise de ce que tu voulais, au début de tes essayages ? Les premiers essayages ont-ils remis en question tes certitudes ? Raconte !

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