Une décoration facile à faire, multicolore et pleine de sens

Cet article a été écrit en février 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire fiancée…

Si je continue mon récit des mois déjà passés dans les préparatifs, il est temps de parler décoration ! Parce que oui, je m’y suis mise plus d’un an à l’avance ! Et j’ai fini le plus gros !

Enfin, je dis « je » mais je n’ai pas fait tout toute seule…

Faire sa déco de mariage maison

Il y a pas mal d’heures de travail derrière nos petits travaux manuels.

Et pourtant, je vais t’avouer un truc, c’est pas notre truc, la déco. Je déteste qu’on nous offre des bibelots. Ça a pris deux ans pour qu’on n’ait plus une ampoule nue qui pend dans la cuisine. Et ça ne nous dérange pas, d’avoir des meubles de couleurs bien différentes dans notre salon. Nous préférons mettre nos sous dans des sorties, des voyages, des restaurants.

Donc je ne comptais absolument pas passer des heures à me demander si mon camaïeu de couleurs était harmonieux. Et dépenser 150€ pour des vases n’était pas non plus une option envisageable pour nous (et tu en fais quoi, après ?).

A côté de cela, nous avions bien conscience que le lieu, la décoration peuvent jouer sur l’ambiance. Et on a vraiment envie d’une ambiance joyeuse et festive ! Mais on a déjà la chance d’avoir une jolie grange normande avec des poutres !! Nous ne tenions pas à un thème.
Faut être un peu narcissique parfois : le couple de mariés ne suffit pas, comme thème ? On n’a pas non plus envie de se réduire à un code couleurs. C’était tellement plus nous de pouvoir toutes les mettre à l’honneur.

C’est pour ça que j’ai eu l’idée de faire des chemins de tables à base d’origami.

Des clins d’oeil à qui nous sommes

Au fur et à mesure de nos recherches, de nos bricolages, de nos découvertes, d’autres éléments se sont ajoutés plus ou moins consciemment :

  • Les cartes, parce qu’on aime le voyage et que l’amoureux est atlasovore, oui, oui, il dévore des atlas !

Ce qui a d’ailleurs posé quelques problèmes d’efficacité dans les ateliers du dimanche : « Ben chéri, qu’est-ce-que tu fais, pourquoi tu ne découpes plus ? » « Attends, je regarde… tu savais qu’il y a une enclave de trois communes dans le Béarn ? » (Euh… si déjà je savais situer le Béarn sur une carte de France…) « Hum, hum… tu peux me passer la carte de l’Italie ? » « QUOI ? Mais tu vas découper cette superbe vieille carte ??! » Bref, un fiancé impliqué, c’est pas toujours facile à gérer…

Mais vise un peu mes 110 cornets à confettis (je crois que j’en ai fait trop, mais c’était tellement simple à faire !)

  • Quelques clins d’œil à mon côté maîtresse d’école : nous privilégions l’écriture à la main pour la typographie, le menu sera écrit sur un tableau d’enfant à la craie.
  • Un petit côté naïf : les pots de fleurs et à bougies sont décorés très simplement de rubans pas forcément noués parfaitement, je me suis beaucoup amusée à faire des cocottes en papier.

Jeu : sauras-tu deviner ce que j’ai mis au fond des pots pour les bougies ? (Et en vrai, je mettrais aussi de l’eau et des bougies flottantes)

  • Des petits rappels discrets de nos origines : les petits origamis moulins, ou les galets de mes plages normandes.

Comme tu le vois, ça ne m’a pas dérangée de passer des heures à couper, coller etc… Je ne suis pas forcément une fan de déco, mais j’aime bien les travaux manuels s’ils ne sont pas prise de tête. J’en fais d’ailleurs tous les samedi avec mes cours enfants et quand c’est à ce niveau-là, c’est parfait (mais non, je n’ai pas pensé à exploiter mes enfants pour les préparatifs de mon mariage, voyons !).

Mais ce dont je suis la plus fière pour la déco de notre mariage, c’est sans doute le côté participatif !

Le côté participatif de notre déco de mariage

Il y a les aides inattendues. Par exemple, le père de la copine de mon frère qui a été me chercher les boules chinoises de toutes les couleurs que j’avais repérées en région parisienne sur un site de seconde main.

Mais encore mieux que cela : pour les vieilles cartes et des bouts de tissus, j’avais fait appel à mes amis sur mon blog perso. Et là, j’ai été carrément éberluée de réaliser que des personnes que je n’avais jamais rencontrées avaient envie de participer à notre mariage. Une baroudeuse amie d’amie qui me lit nous a envoyé une enveloppe énorme de cartes, par exemple. Une personne dont le mariage m’avait inspiré pour le mariage participatif sur internet et que j’avais contacté a aussi voulu qu’un petit morceau de tissu qui lui a servi pour son mariage soit présent au nôtre…

Alors pourquoi du tissu, vas-tu me dire ?

Bon, alors, aux Pays-Bas, il n’y a pas une fête sans fanions. Y’a qu’à voir les rayons décoration d’Hema (d’ailleurs, si tu as besoin de fanions par chers, c’est une bonne adresse. Promis, je n’ai pas d’action chez eux, mais de manière assez stupide, je suis fière qu’une de mes boutiques néerlandaises préférées se soit installée en France).

On aurait pu les acheter directement, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ou plutôt, quand on a une maman qui touche à la machine à coudre… Quand j’en ai parlé à ma maman, j’avais en tête le nombre assez hallucinant de chutes de tissu qu’elle a. Mais quand je lui en ai parlé, elle a eu une meilleure idée : et si on faisait des guirlandes à histoires ?

Et voilà comment on s’est retrouvé à persécuter nos proches pour qu’ils nous donnent des morceaux de tissus… L’avantage de vouloir un mariage bariolé !

C’est tellement touchant, de voir le tissu de la robe de mon enfance, ou les vieux rideaux de la cuisine, d’avoir des amis qui te disent « J’aimais vraiment ce tee-shirt, tiens ! » ou « Ce sont les chutes d’un déguisement qui me rappelle plein de bons souvenirs ». J’imagine le jour J et les préparatifs la veille, où sans doute nos proches chercheront leur bout de tissu…

D’après un décompte approximatif, il y a 200 petits fanions. J’étais loin d’ambitionner de si longues guirlandes. Faut rendre à César ce qui lui appartient : c’est ma maman qui vient de passer six mois à les coudre…

D’ailleurs, je lui en fais faire, des choses : aller chercher un tableau pour notre menu au fin fond de la campagne normande. Appeler mes prestataires, car cela coûte moins cher que de l’étranger. Ouvrir les boîte de la cave, pour y trouver tout ce qu’elle a pu conserver précieusement au fil des années alors qu’on se moquait un peu… Mais finalement, du raphia, des pots, des rubans, du bolduc, tout ça était à portée de main et c’était vraiment bien !

Ce qui fait que notre déco de mariage ne devrait pas nous coûter plus de 100€. Les boules chinoises sont la partie la plus chère (et j’ai acheté un lot de 70 !) mais je compte bien les revendre après le mariage.

Les papiers des origami sont de la récupération (des chutes de mes cours enfants, des cartes à droite à gauche). Pour les fanions, il n’a fallu payer que le biais. Les pots, les galets, les bolducs, les rubans, ça vient de la caverne d’Ali baba maternelle. Le tableau du menu était donné sur Leboncoin. Les vieilles caisses, paniers, brouette pour notre goûter d’honneur viennent de ci, de là.

Nous voulons aussi afficher des textes et quelques photos : le papier des textes vient d’un vieux cahier indien de l’amoureux (le même papier qui a servi pour notre save the date). Le texte est tapé sur la vieille machine à écrire du grand-père (on s’est éclaté) et ok, j’avoue, pour plastifier, j’ai utilisé mon stock de prof pour les feuilles, mais l’appareil était mon cadeau de Saint Valentin (ouais, je sais, ça fait rêver !)… Les photos, c’est celles qu’on a développées pour notre séance d’engagement.

Voilà pour ce qui est de la déco globale. Il y a toujours des détails à régler et sans doute quelques dépenses supplémentaires… Mais je suis assez fière de nos solutions économiques, assez simples et surtout pleines de sens !

Je me suis bien amusée à faire tout ça bien avant le mariage. C’était une façon de rendre les choses concrètes, j’avais du temps et de l’énergie. Et j’adore le résultat. Au delà du côté esthétique… Je ne me sens pas honteuse d’être très loin des shooting d’inspiration orchestrés par des pro, ou des mariages gérés par un décorateur et un wedding planner. Car ce qui me plait, c’est que ça nous ressemble et cela semble raconter un peu qui nous sommes… C’est-à-dire aussi profondément des amateurs !

Maintenant, nous pouvons nous concentrer sur des détails bien plus pratiques et essentiels. Parce qu’on le verra, un mariage participatif, c’est du boulot !

Toutes photos sont personnelles.

 Et ta déco de mariage à toi ? Tu l’as commencée très tôt ? Tu as tout fait toi-même ? Elle est pleine de sens et de couleurs aussi ? Tu as mis tes proches à contribution ? Raconte ! 

3 commentaires

  1. […] toute la journée du dimanche d’avril à septembre… C’est comme ça que j’ai fait toute ma déco de mariage presque un an avant le grand jour n’ayant rien d’autre à faire seule le dimanche…) […]

  2. […] en photo, mais d’une beauté de tous ces petits détails faits avec amour et à plusieurs… Les choses avaient du sens. Et même, au-delà de ce que j’avais pensé moi ! (Si tu laisses un peu de place aux autres pour […]

  3. […] Je me permets de faire une petite pause dans le récit à proprement dit de mon mariage pour te parler de la décoration (ou plutôt t’en reparler…). […]

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