Essayer des robes de mariée hors budget, bonne idée ?

Cet article a été écrit en mars 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire fiancée…

Dans le premier épisode, tu as découvert Claire vraiment hystérique motivée pour s’amuser à essayer des robes de mariée… Mais malgré tout le plaisir des essayages, elle en est sortie un peu hagarde : « Est-ce que j’aime ce que je pensais aimer ? Quelle robe est faite pour moi ? Vais-je trouver ma voie robesque ? »

Dans ce nouvel épisode, la protagoniste principale a changé de lieu, nous voici dans le Grand Nord, avec ses canaux et ses moulins.

Crédit photo (libre de droits) : maya_7966 / 15 images

Bon, ok, je ne suis pas Alain Delon et j’arrête de parler de moi à la troisième personne !

C’est donc l’été, je n’ai presque pas de cours. Il fait beau, je rêve à notre mariage et j’ai très envie de remettre des robes de princesse… Et puis, je me sens frustrée de ne pas avoir essayé plus de modèles différents. Je dois te l’avouer, je suis faible, je rêve de passer au moins une fois de superbes modèles bien trop chers pour moi !

Essayer des robes de mariée avec sa belle-mère

Mais je ne comptais pas aller m’amuser toute seule.

Sauf que bon, des vraies copines proches, aux Pays-Bas, ben, je n’en ai pas beaucoup ! Et j’avais envie d’y aller avec quelqu’un à qui ça fasse plaisir aussi… C’est comme ça que je me suis retrouvée à emmener jolie-maman. Oui, oui, ma future belle-mère !

Il est temps de proclamer la vérité sur les belles-mères : elles ne sont pas toutes des harpies insupportables et possessives qui veulent saboter ton idée du mariage. Ta belle-mère peut être quelqu’un de normal. Elle peut même être quelqu’un d’exceptionnel.

Non, ne me déteste pas, s’il-te-plait… Mais ma belle-mère à moi est une femme adorable, souriante, bienveillante, avec le sens de l’humour. Elle m’a acceptée comme sa fille et prend soin de moi quand j’en ai besoin. Mais sans jamais empiéter sur ma liberté, sur notre liberté de couple. Elle sait que nous sommes des adultes, elle ne cherche pas à donner son avis quand on ne le lui demande pas, mais elle est toujours prête à aider si nous le lui demandons.

Bref, j’adore ma belle-maman. D’ailleurs j’aime aussi beaucoup beau-papa. J’ai des beaux-parents en or et je me sens intégrée dans leur famille malgré les différences de langue et de culture (d’ailleurs, il faudra qu’on en reparle, de cette histoire de « mariage mixte »… Toi aussi, tu trouves que c’est une vilaine expression « couple mixte » ?)

J’emmène donc belle-maman pour une journée de folie.

Elle est vraiment touchée que je le lui demande. Elle n’a pas de fille et n’a pas essayé de robe de mariée en boutique quand elle s’est mariée… Donc on était presque aussi excitées l’une que l’autre !

Préparer les essayages

Mais avant cette journée marathon, j’avais fait mes devoirs :

  • J’avais élaboré un petit lexique de « Néerlandais sur objectif spécifique Robe de princesse ». On n’emploie pas tous les jours les mots « dentelle », « bustier », « soie », « laçage », « col », « manches »…

Note au passage : bon, en vrai, ça n’avait pas grande utilité. Car si tu comptes aller acheter une robe de mariée aux Pays-Bas (on ne sait jamais, hein…), sache que les vendeuses ont le comportement de tout batave lambda à qui tu essaies de parler dans sa langue et qui détecte un accent étranger : elles te répondront en anglais !

  • J’avais fait une sélection, sur les sites des magasins, de toutes les robes que je voulais essayer.

Je te mets la sélection de celles qui entraient dans le budget, parce que c’est bien celles-là que je peux me permettre d’acheter… Attention, c’est vraiment hétéroclite ! Dans les formes qui m’avaient tapé dans l’œil, lors de mes essayages en Normandie :

Crédits photo : Admbruidsmode

Crédits photo : Admbruidsmode

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D’autres formes :

Crédits photo : Admbruidsmode

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J’avais bien l’intention, donc, de plus ou moins tout essayer.

Sirène, trompette, grecque, grands col, petites manches… Avec quand même des « hors de question » qui demeuraient : toujours pas d’essai rideau baroque en bas ou débardeur de plage en haut !

Les premiers essayages

9h, premier magasin. Robes dans le budget. On est au plein milieu de l’été, en semaine, il n’y a que nous. Nous sommes reçues comme des princesses, avec une tasse de thé, dans un petit salon. Et la vendeuse, qui est aussi la gérante, ne voit pas d’inconvénient à ce que j’essaie plein de styles de robes.

C’est parti donc ! (Malheureusement, durant cette journée, personne ne nous autorisera à prendre des photos. Il va donc falloir faire preuve d’imagination…).

Ce premier rendez-vous est plutôt positif :

  • Je me rends compte que, malgré mes coups de cœur dans la vie de tous les jours pour les robes sirène ou fendues (oui, oui, je songe à des robes de type hollywoodien dans mon quotidien, où est le problème ?), je n’arrive pas à m’imaginer entrer dans l’église comme cela pour mon mariage… Ah, le poids des traditions et des « ça fait mariage ».. !
  • Un modèle, en soldes qui plus est, me va à ravir. La vendeuse s’extasie. Ma belle-mère s’extasie. Et moi, je me trouve jolie mais je ne sais pas… C’est ce modèle-là :

Crédits photo : Bei Fashion

Il parait que la couleur de la ceinture va magnifiquement bien avec celle de mes cheveux, que la forme met parfaitement en valeur les miennes… Bref, j’ai droit à des « Oooh », des « Aaah » et des « Mademoiselle, c’est le modèle d’exposition, vous pouvez l’acheter pour 450€ » (économies sur le budget !).

J’ai bien aujourd’hui le souvenir qu’elle m’allait beaucoup mieux qu’au mannequin (toute modestie bue), mais ce n’était pas « ma » robe… Peut-être avais-je trop regardé les programmes américains et leur prétentieux « wahoo factor ». Je me trouvais jolie, je trouvais la robe sympa, mais il n’y avait pas de « Ah mais je la veux !!! »

Le magasin hors budget

Magasin 2, donc. Alors là, c’est le kiff total.

Je vais dans un magasin où aucune robe ne doit être dans mon budget. Je te donne une petite idée des marques vendues : La Sposa, Cymbeline, Demetrios, Pronovias…
C’est le magasin de robes de mariée avec lustres clinquants et moquette crème partout. Et une belle idée du service client… Parfait pour moi, qui voulais jouer les princesses !

Cette vendeuse me laisse moins partir dans tous les sens que l’autre. Elle a une démarche plus professionnelle, peut-être : elle écoute la moindre de mes remarques pour proposer des aménagements (tout est possible ou presque, mais on ne parle pas de prix du tout hein, c’est hors de propos…). Ce qui fait qu’elle réduit à chaque fois la cible, en pensant pouvoir me trouver la robe qui fait l’effet Wahoo.

En fait, on n’avait pas le même but : moi, j’étais là pour m’amuser à essayer des robes que je savais de toute façon ne pas pouvoir porter le jour J vu leur prix et elle, elle voulait me trouver LA Robe. C’est pourquoi, par exemple, je voulais à toute force essayer cette robe à mi-mollet, même si la vendeuse a bien senti que je ne me voyais pas entrer dans l’église sans une petite traîne…

Maintenant que je sais à quel point le travail de vendeuse de robe de mariée est difficile, je me sens un peu coupable d’avoir embêté cette brave vendeuse avec mes envies. Alors pour me rattraper, je vais lui faire de la pub : si tu veux acheter une robe aux Pays-Bas (on ne sait jamais bis) et que tu as un budget assez conséquent, je te conseille la boutique Bruidspaleis à Rotterdam. J’y ai trouvé un bon accueil et des bons conseils !

Mais revenons à ce rendez-vous…

J’essaie toute sorte de robes extravagantes, qui n’iraient pas du tout avec mon mariage simple et participatif. Par exemple, celle-ci, avec ses fleurs délicatement cousues (j’ai essayé sans la ceinture à strass, faut pas abuser non plus !) :

Crédits photo : Bruidspaleis

Et puis, j’arrive vers des modèles qui me plaisent de plus en plus. Et surtout, qui me correspondent de plus en plus !

La vendeuse me passe une robe que je n’avais pas particulièrement remarquée. Je la mets, je sors, et je me retrouve devant le palais des glaces (ils ne rigolent pas, y en a partout pour qu’on puisse s’admirer sous toutes les coutures…)
J’avais glissé à la vendeuse que je rêvais d’une ceinture de couleur (rappelle-toi le dessin de ma robe de rêve). Elle me trouve exactement la bonne couleur et me passe le ruban autour de la taille…

Je bouge, je tourne, je souris… Ma belle-mère sourit. La robe épouse bien mes formes ET fait princesse. Elle a de la dentelle, mais sans en faire trop. J’ai un faible pour la dentelle et l’amoureux aussi. Je me sens bien dedans, un peu comme Cendrillon après le passage de sa fée marraine.

La vendeuse apporte un voile. Je ne suis pas trop voile normalement, je trouve que ça fait trop. Mais elle l’a choisi comme je peux l’aimer : long et avec un fin rebord en dentelle. J’ai l’impression de sortir d’un magazine ou d’un shooting d’inspiration ! Je me sens belle et je me sens « mariée ».

La vendeuse dit : « Votre corps parle pour vous ! Je m’y connais, vous n’avez pas besoin de chercher plus loin, c’est votre robe. »

Je ne veux pas dire oui… Je ne peux pas si facilement céder aux sirènes de l’effet Wahoo. Elle me propose d’essayer quelques modèles, pour me prouver qu’elle a raison.
Dix minutes plus tard, me revoilà dans MA robe de princesse avec le même sourire ! Elle est tellement belle… JE suis tellement belle dedans… Mais cette robe coûte 2600€ ! C’est-à-dire trois fois mon budget « robe ». C’est-à-dire un tiers de notre budget prévisionnel…

Vais-je craquer pour une robe hors budget ? La réponse au prochain épisode ! (Je sais, je suis cruelle)

Et toi, tu as essayé des robes hors budget ? C’était par jeu, toi aussi ? Tu as vaillamment résisté à la tentation, pour ne pas te faire du mal ? Si tu as cédé à tes envies d’essayages de princesse, tu as craqué ou pas ? Raconte !

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