Mon mariage civil aux Pays-Bas : la mairie

Cet article a été publié pour la première fois en septembre 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire jeune mariée…

Lorsque je t’ai laissé la dernière fois, on arrivait à la mairie après avoir pédalé d’un bon train parce qu’on était un peu à la bourre sur le planning…

Mais on est finalement à l’heure !

On dit bonjour à tous les lève-tôt qui sont venus pour nous. On a même le temps de faire un contrôle qualité coiffure !

Bon, c’est bon, on peut rentrer !

Je dois dire que je me sens toute bizarre : mélange d’excitation, de stress, de bonheur, de fébrilité… Beaucoup, beaucoup d’émotions avant de dire « Ja » et donc, sur toutes les photos, j’ai ce sourire-là :

(Oui, j’ai ce que la grande Tata next door appelle « un air de bulot sous canabis » – je m’en fiche, je l’aimeeeuh et je vais l’épouseeer !!!)

Une gentille Madame nous emmène dans la fameuse salle des mariages pour ceux qui ne payent pas (les autres se marient dans l’ancien hôtel de ville du XIVe siècle mais nous, on est des radins !).

On n’a plus qu’à attendre l’officier d’état civil.

Au regard de la vidéo amateur (la caméra sur le trépied – d’ailleurs si tu fais ça, pense au fait que pour dire « oui », on demande généralement aux mariés de se lever… On nous voit très bien sur la vidéo jusqu’à ce qu’on se mette debout et c’est la tête coupée qu’on dit « ja » !), on ressent un peu ma tension, je me paye des fous rires et je raconte des conneries (ça fait sérieux). L’Amoureux lui est calme et souriant…

(Oui, mon frère a l’air de s’embêter sur les photos mais on va dire que c’est sa tête quand il est touché, hein !)

Bon, le problème du fou rire, c’est que c’est pile quand la Madame qui devait nous marier est arrivée… Crédibilité de la mariée : zéro.

Mais vu qu’elle était là uniquement pour faire son job – elle a lu son papier d’un bout à l’autre et elle ne savait même pas que j’étais française ainsi que mes témoins (alors que c’est un peu écrit partout sur notre dossier) – ben, elle a fait son truc et puis voilà.

Mon papa a chronométré et ça a duré 6 minutes.

Mais ce n’était pas grave parce ça a évité à la moitié de la salle de s’ennuyer (mes parents, mon frère, ma sœur et ma grand-mère ne comprenant rien) et ça m’a permis de suivre et de tout comprendre (ayant une concentration de « bulot sous cannabis », ce n’était pas gagné d’avance de tout suivre en néerlandais !).

« Ja »

L’Amoureux a dit un grand, beau et franc « JA ».

Et moi, un moins fort, tout émotionné… Un petit « ja » plein d’amour… Je n’ai finalement pas osé tenter de dire « oui », la fille n’ayant pas compris mon étrangeté, j’avais peur que ça ne soit pas accepté !

Et puis, quand elle a dit qu’on pouvait se féliciter, je me suis jetée sur l’Amoureux pour l’embrasser ! – Et c’est comme ça qu’on a découvert qu’on faisait des bisous vraiment pas photogéniques ! –

Mais on s’aime et on est marié, c’est le plus important, non ? Hiiiiiiii ! (Oui, ceci est un cri de bulot sous substances, vous ne saviez pas ?)

Et je lâche ensuite un gros soupir de soulagement ou de relâchement, je ne sais pas… ce qui fait bien rire l’assemblée !

Allez, il faut encore signer les papiers… Ma main tremble tellement d’émotion que je dois m’y reprendre à deux fois :

Je verse ma petite larme (oui, oui, même six minutes et en néerlandais, ça m’émeut !).

On fait des bisous à ceux qui ont eu la chance de rentrer dans la salle et on file retrouver les autres en bas.

Au rez-de-chaussée, on fait quelque photos avec la famille (juste avant de voir le panneau « interdit aux photos »), puis on va retrouver dehors ceux qui y sont restés… notamment pour garder mon petit chien qui a fait le déplacement avec mes parents !

En cherchant mon étole parce que, maintenant que les émotions sont un peu descendues, j’ai froid, on se rend compte que nous avons oublié la super pochette de l’Amoureux dans mon petit sac. Tant pis, mieux vaut tard que jamais ! On ne la verra donc pas beaucoup puisqu’il tombera la veste rapidement mais on l’a quand même sur quelques photos…

Et qui est-ce qui pointe son nez juste au moment de notre départ pour la journée à fêter en extérieur ?

Oui, le soleil ! Les gros nuages du matin sont partis et c’est plein de lumière que nous filons vers le loueur de vélos !

La suite, ce sera la prochaine fois !

Et toi, vas-tu également te marier civilement dans un pays étranger ? Tes proches comprendront-ils tous la langue pour suivre cette cérémonie ? Raconte-moi tout !

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