Cet article a été publié pour la première fois en août 2015. Bien avant d’offrir l’exploration émotionnelle, j’écrivais des chroniques sur un blog pensé comme un magazine. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi et elles peuvent aider d’autres personnes. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.
En août 2015, je souhaitais montrer qu’il existe des intérieurs différents des photos de Pinterest et d’Instagram et que c’est ok, c’est une histoire de hiérarchie et de réalisations de besoins différentes d’une personne à l’autre !
Chez moi, il y a, en vrac :
- zéro meuble de première main mais un
jolicamaïeu de couleurs de bois et de styles. - des papiers qui traînent partout. En français, en anglais, en néerlandais. Des lettres administratives, des listes de courses, des numéros de téléphone, des petits mots d’amoureux, des pubs, des notes de bonheurs pédagogiques.
- des bougies récupérées, offertes, de toutes les couleurs, qu’on pense trop peu à allumer et qui encombrent la table du salon.
Crédits photo : Photo personnelle
- des éclats de rire, souvent.
- des vinyles qui traînent à côté de la platine.
- de la vaisselle dépareillée, héritée à droite, à gauche, qui a la fâcheuse tendance à s’empiler sur notre plan de travail.
- les petites voitures préférées de l’amoureux dans la bibliothèque.
- les jouets du chat un peu partout, surtout là où ça gène.
- des plantes mortes dans les jardinières.
- trop de livres, des albums pour enfants, en passant par le guide des drapeaux du monde, et toute une flopée de romans -en trois langues, bien sûr. On dirait aussi qu’on fait une collection de dictionnaires : français, néerlandais, anglais, forcément, mais aussi allemand, arménien, espagnol, tchèque, latin. Et encore, on a fait du tri en déménageant. (Mais nos amis, qui ont porté les cartons, nous ont vanté les attraits du numérique…)
- mes sacs à main, par terre, dans le passage.
- l’ordinateur portable sur la table de la salle à manger ou du salon, sur le canapé, ou même par terre, parfois. Là où j’ai envie de travailler.
- des idées folles qui doivent se promener, de temps en temps.
- une armoire qui déborde de vêtements mal pliés.
- des cartes postales dans les toilettes, oui, oui.
- couché dans le passage, le chat (il prend son nom très au sérieux : il s’appelle Drempel, « ralentisseur » ou « seuil » en langue batave).
- des souvenirs de mariage glissés ici et là.
- des chaussettes célibataires à côté du lit.
- … beaucoup, beaucoup de bazar !
La déco, c’est pas mon truc
J’ai des copines qui passent des heures sur Pinterest à chercher des idées de déco. Ou qui passent des heures à se demander de quelle couleur prendre les cadres à accrocher dans le salon. Quand je vois leur chez soi, je me dis que c’est joli, que ça doit être agréable de vivre là.
Mais pour le moment, ça n’arrive pas à me passionner. Et puis, j’ai du mal à imaginer mettre des heures et surtout de grosses sommes dans la décoration, l’aménagement intérieur. Je me sentirais un peu coupable d’y faire régner autant de bazar…
Bon, il doit y avoir là-dessous un peu de mon esprit nomade, celui qui a du mal avec l’idée de s’installer… Il y a peu, je louais encore des meublés et il me suffisait d’afficher aux murs mes photos et mes cartes postales pour que je m’y sente chez moi.
Et c’est vrai que, depuis que j’imagine qu’on pourrait se poser ici, acheter une maison un jour peut-être, il me vient des idées de choses à y mettre, comme une grande table en bois, si longue qu’elle fera office de mot de bienvenue à tous. Et un piano pour l’amoureux. Et un rocking chair près de la fenêtre…
Un besoin de joyeux bazar
Mais s’il est possible qu’un jour, je m’investisse dans le choix des meubles et que je me mette à réfléchir aux couleurs, aux matières et aux cadres aux murs, il est sûr que le rangement ne sera jamais ma priorité.
Il m’arrive rarement parfois d’avoir envie de tout ranger, que tout soit à sa place, que rien ne traîne… Mais ça ne dure jamais longtemps.
Et quand, à mon retour à la maison, après notre mariage en France, nous avons retrouvé notre maison toute propre et toute rangée suite à l’intervention de belle-maman (dont le but était d’exterminer la colonie de puces de parquet, qui avait décidé de squatter en notre absence), j’ai eu comme un sentiment de malaise.
J’ai besoin du bazar pour me sentir chez moi !
Je songe d’ailleurs sérieusement à ajouter comme décoration de mon entrée un joli cadre disant :
« Sorry for the mess but we are living here »
(Désolé pour le bazar mais nous habitons ici)
Parce que ce que j’aime le plus chez moi, c’est la vie qui y règne !
Et chez toi, tu es plutôt bazar ou besoin de rangement ? Passion déco ou désintérêt ? Est-ce que tu te sens bien avec tes choix et ton environnement de vie ?