Mon mariage participatif et trilingue : les amis débarquent et on a mille choses à faire !

Cet article a été publié pour la première fois en décembre 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire jeune mariée…

Je t’ai laissée à J-10 et mon passage aux urgences, mais même avec une main de moins, les jours continuent de passer.

Et on arrive rapidement à la semaine précédant le mariage !

J’aimerais te raconter dans les détails mais ma mémoire est assez floue, entre la douleur à la main, le manque de sommeil, le stress et le nombre de tâches effectuées, mes souvenirs sont partis dans le tourbillon. Et même si j’avais essayé de tenir à jour un planning précis et des listes claires, je ne suis pas une fille si organisée que ça : j’ai fait voler en éclats les cases du planning et j’ai arrêté de noter.

C’est pour ça notamment que je ne pourrai pas te présenter le budget exact de notre mariage. À un moment, j’ai décidé que tant pis, c’était trop compliqué de garder une trace de tout ce qu’on achète ici et ailleurs (et qu’on nous offre finalement aussi, nos parents ayant été très généreux). Donc la somme exacte dépensée pour notre mariage religieux restera un mystère (et c’est peut-être mieux ainsi !).

Mais tout de même, j’aimerais te présenter une idée générale de l’emploi du temps de cette dernière semaine, notamment pour te montrer le boulot que représente un mariage comme le nôtre si tu veux te lancer dans une telle aventure.

Non, non, ce n’est pas pour me vanter et dire « t’as vu tout le taf qu’on a fait, on n’est pas trop fort ??? » mais plutôt pour éviter que tu me haïsses.

Imagine, tu trouves tellement bien mon récit du jour J et notre mariage troooop cool, convivial, génial, magnifique (pas de mention inutile bien-sûr… – comment ça, je me vante, là ?) et bam, tu veux la même chose et tu lances les yeux fermés dans l’aventure sans prendre conscience de la part de folie que ça représente (parce que oui, on est un peu dingue quand même) et après, paf, tu me détestes… Ce serait trop triste ! (Oui, je suis folle ET j’aime bien qu’on m’aime !)

Alors, accroche-toi, voici la semaine qui précède notre grande fête ! (Et allez, une dernière parenthèse pour la route : bon, en vrai, je pense qu’on peut organiser un mariage participatif comme le nôtre avec un peu moins de folie que nous, faut juste être un peu plus… organisés, justement ! Mais c’est aussi le grain de folie qui a rendu ces festivités tellement à notre image.)

Dimanche, J-6

Les parents de l’amoureux débarquent en Normandie. Ils dorment à l’hôtel pour avoir un peu de calme mais ils viennent tout de même manger chez mes parents en ce dimanche soir. Ça me stresse un peu, nos parents se connaissent mais c’est la première fois que je vais voir mes beaux-parents sur le territoire français…

Ce jour-là, on décide aussi d’aménager le dortoir. Nos amis vont arriver petit à petit dans la semaine et il y aura jusqu’à 10 personnes à caser dans l’ex grande chambre de mon frère. C’est donc parti pour du transport de matelas ! Heureusement, la chambre est quasiment vide et très grande.

Le planning de « qui arrive quand, qui dort où » est finalisé. Tout le monde devrait avoir un lit (enfin, un lit… au moins un matelas, quoi !). On attend les premiers arrivants qui dorment sur place le lendemain. Deux amis (néerlandais) de l’amoureux. J’appréhende un peu les chocs culturels et l’intégration de nos amis dans la maison familiale mais je me dis que c’est ce que l’on souhaitait, ces moments de convivialité pour faire connaissance, s’apprivoiser et créer des souvenirs en partageant des moments. Plus le temps de reculer !

Heureusement, le diner du soir avec les parents de l’amoureux se passe très bien et malgré la barrière de la langue, on rigole bien !

Lundi, J-5

J’ai du mal à me rappeler ce qu’on a fait ce jour-là. La sieste ? Dans mon planning, il y avait « vérifier le planning de la dernière semaine », « recontacter les prestataires pour tout valider », « terminer la liste de courses »…

C’est peut-être ce jour-là qu’on est retourné visiter notre salle pour la première fois depuis la seule et unique visite 18 mois plus tôt. Notamment pour prendre des mesures de l’emplacement exact des poutres qui m’avaient fait craquer à la première visite mais qui, à ce moment-là, me prenaient la tête à être là, en plein milieu ! Facile pour ma disposition des tables !

La semaine précédant le mariage, on n’était toujours pas sûrs qu’un couple (invité pour le repas au dernier moment) reste manger et je me faisais pas mal de nœuds au cerveau pour caser deux chaises de plus sans avoir à faire une table à part (j’étais obnubilée par l’idée d’un grand banquet, tous à la même table), cette histoire me stressait un peu et je crois bien avoir eu une petite crise à ce propos d’ailleurs.

En tout cas, c’est ce jour-là que les deux amis de l’amoureux ont débarqué. Nous sommes allés à Étretat après le diner (l’avantage d’habiter une très jolie région), histoire qu’ils se dépaysent vraiment (le pays des hautes falaises, ça change du pays plat !).

Mardi J-4

J’avais rendez-vous chez l’esthéticienne à 9h30 pour me faire épiler les sourcils. (Passionnant, hein ? Mais c’est le genre de rendez-vous qui prennent un peu de temps, quand même !)

Puis, on est allé faire les courses au supermarché avec mon papa. L’objectif : acheter le maximum de ce dont on a besoin pour le jour J et les jours d’avant. Les caddies étaient bien pleins… et pourtant mon papa a dû y retourner plusieurs fois dans les jours suivants ! Mes parents avaient aussi à cœur de bien accueillir nos invités. (On a très bien mangé… et les Néerlandais, qui ont l’habitude de manger un sandwich le midi, ont été impressionnés par notre obsession de la bouffe !)

Ensuite, on devait aller chez une amie à 45 minutes de route de là pour aller chercher nos serviettes. (Tout une histoire encore, l’amoureux refusant les serviettes en papier et on avait pas pu en trouver de pas trop cher dans toutes les couleurs qu’on voulait, on avait donc embauché des petites mains !)

Sortir la tête de mes listes et discuter avec cette amie d’Internet que je n’avais jamais rencontrée « en vrai » m’a fait beaucoup de bien !

Donc mon conseil : même si tu as mille choses à faire,  prévois un moment pour souffler. Ma meilleure amie m’avait aussi offert un massage en institut et ça aurait été bien de le faire cette semaine-là. (Mais à cause d’un problème d’emploi du temps de l’institut, ça n’a pas pu se faire…)

Pendant ce temps, nos amis néerlandais ont fait du tourisme, mais on les a quand même utilisés (ainsi que ma sœur, qu’on a vraiment exploitée pour tout) le soir-même pour rouler les serviettes et mettre du raphia autour. On a bien ri cette soirée-là, à écouter les chansons les plus pourries en français et en néerlandais !

Mercredi J-3

Le matin, nous avions rendez-vous avec le prêtre pour valider notre déroulement. On lui avait envoyé par mail mais la technologie n’étant pas son fort, et puis, il avait eu des vacances et on n’avait pas eu une confirmation nette.

Heureusement, il valide tout… ce qui nous soulage puisque les livrets de cérémonie sont déjà imprimés (même si on avait tout de même pris soin de ne pas y mettre le rituel qu’on voulait ajouter et dont on n’avait pas encore parlé au prêtre)… On reparlera de ce rituel car tout ne s’est pas passé comme prévu !

Sur la route du retour (à pied, faut garder la forme pour le mariage), on s’arrête à la ferme pour prendre pommes de terre, carottes et oignons pour notre hachis, heureusement que ma maman nous a passé son caddie parce que ça fait des kilos !

Le midi, ma copine d’Irlande (française mais rencontrée en Irlande) débarque avec son mari et un autre ami. L’après-midi, il fait beau, on laisse deux choix à nos amis : la plage ou un tour de la ville avec l’amoureux et moi qui devons aller acheter pas mal de trucs ici et là. (C’est fou cette liste de petites choses dont tu te rappelles au dernier moment…)

On passe un joli après-midi à discuter et montrer Le Havre à ma copine d’Irlande et son mari que je ne vois pas aussi souvent que je voudrais.
Au retour, on passe par une autre ferme acheter d’autres produits.

Après un autre dîner sympa sur la terrasse, mon papa a emmené les nouveaux arrivants à Étretat (heureusement, mon papa adore Étretat : il a du y aller tous les jours la semaine qui précède le mariage !).

Pendant ce temps, avec ma maman, ma sœur et les deux amis néerlandais, on s’est mis à la cuisine : des salades et des desserts pour les jours à venir, histoire de ne pas perdre trop de temps à cuisiner pour tout le monde. C’est que ça allait débarquer en force le lendemain !

L’amoureux, lui, a bossé sur la playlist qu’il n’avait toujours pas fini de mettre en ordre. (Heureusement, car ça commençait à me stresser !)

Ce fut une soirée riche en éclats de rire ! Entre l’ami néerlandais qui ne comprend pas bien les instructions en français de ma maman pour faire les financiers, ne fait pas fondre le beurre et se retrouve avec une pâte bizarre et nos tergiversations, grandes discussions et compromis pour savoir quoi mettre dans les salades.

C’est exactement pour ce genre de moments que nous avons décidé d’organiser notre mariage ainsi ! Ces éclats de rire ont une place privilégiée dans nos souvenirs !

Est-ce que j’ai l’air stressée là ?

En tout cas, j’ai l’air d’avoir de l’énergie et ça tombe bien, parce que le lendemain débarquait beaucoup de monde. On se lançait dans la fabrication de ce fameux hachis parmentier de canard

Mais la journée du jeudi mérite un article à elle tout seule donc je reviens te la raconter bientôt !

Et toi, une semaine pré-mariage très chargée ? Des amis qui débarquent tôt ? Des visites quotidiennes à Étretat ? Raconte !

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