Cet article a été publié pour la première fois en décembre 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.
Je laisse donc la parole à Claire jeune mariée…
Comme je te le disais, dans mon dernier article, les semaines précédant notre mariage religieux furent assez occupées…
On avait encore pas mal de trucs manuels à faire, notamment la cuisine… C’est pourquoi j’ai décidé de trouver un moyen pour ne plus pouvoir utiliser une de mes deux mains les dix derniers jours ! Oui j’aime les défis les plans foireux ! Mais n’anticipons pas, reprenons le contexte.
À J-10, on avait deux « chantiers » en cours : notre ouverture de bal et la préparation des chiffres du studio-photo.
Le casse-tête de l’ouverture de bal
Si tu suis mes aventures depuis un moment, tu sais que nous avons pris des cours de danse toute l’année scolaire avant notre mariage. On s’y est beaucoup amusé, on a appris plein de danses… Mais pas la valse viennoise. Dommage, je voulais ouvrir le bal sur une valse viennoise ! Mais comme moi, je savais la danser, je m’étais dit que je pouvais l’apprendre à l’Amoureux rapidement…
Sauf que chez nous, il n’y a pas trop de place pour valser. Donc on a attendu d’être en Normandie pour réviser. 16 jours avant le mariage, c’est suffisant ?
Mais à J-11, on ne s’y était toujours pas mis… donc j’ai un peu mis la pression à Monsieur.
Le premier essai n’est pas concluant. Certes les pas de la valse sont simples mais la chanson que nous avons choisie (parce que les paroles me touchent vraiment depuis longtemps) est très rapide… On a donc essayé une valse moins rapide qu’on aime aussi tous les deux beaucoup : J’envoie valser de Zazie. Ça n’était pas beaucoup plus concluant… On s’emmêlait avec les pas de la valse anglaise qu’on a appris cette année. Sauf que les pas de l’anglaise rendent bizarres si la valse n’est pas vraiment lente…
Bref, à J-10, on se dit que peut-être, la valse n’était pas une si bonne idée… Ça risque de nous mettre trop de pression pour y arriver en dix jours… Tant pis pour mes rêves hérités de trop de visionnages de Sissi ! Parce que pour jouer à la princesse, il vaut mieux que l’Amoureux ne parte pas en courant et là, je le sens un peu nerveux avec cette histoire de danse…
On décide donc de faire au plus simple et de prendre une danse qu’on maîtrise bien. On hésite entre tchatcha et rock. J’ai peur que le rock ne soit pas super compatible avec ma robe et qu’on ne tienne pas plus d’une minute mais, d’un autre côté, le tchatcha était le choix de mon amie qui s’est mariée trois mois plus tôt et je ne veux pas « copier »… Dilemme.
Mais après avoir demandé l’avis de ma Maman et de ma sœur, il semble que le tchatcha nous va mieux… Alors, c’est parti !
Sauf que quand on s’entraîne sur la chanson de tchatcha qui me fait toujours sourire en cours de danse, on a bien du mal à tenir les 3 minutes… Et l’Amoureux se sent mal dans ses nouvelles chaussures pour le mariage, elles ne sont pas assez souples pour la danse. Il s’énerve un peu et je sens que tout ça le stresse vraiment ! Et moi, je perds mes chaussures…
J’essaie de le rassurer en lui disant que ses parents peuvent nous apporter nos chaussures de danse et qu’on va pouvoir s’entraîner tous les jours, en dix jours, ça devrait le faire… On a eu des bonnes notes en tchatcha à notre évaluation de danse, il n’y a pas de raison de rater ce coup-là (oui, notre école fait une soirée d’évaluation avec public et juges et c’est trop cool en fait !) !
Allez, ça va le faire !
Les bricolages de dernière minute : les chiffres de notre studio photo
L’autre grand chantier, c’était donc les chiffres du studio photo. Et là, tu te demandes peut-être, mais pourquoi des chiffres ?
Alors, pour mes 20 ans, ma meilleure amie m’a offert une pendule dans laquelle on peut mettre une petite photo pour chaque heure. La pendule est longtemps restée dans les cartons car j’étais trop nomade pour l’accrocher chez moi… Et puis on l’a ressortie quand on a emménagé avec l’Amoureux, il y a quatre ans. La pendule est donc dans notre salon, entre la télé et la bibliothèque… Sauf qu’on n’avait jamais pris le temps de choisir et d’imprimer des photos à mettre dedans (oui, en 4 ans ! Quand je disais que la déco ce n’est pas notre point fort !) !
Alors il m’était venu l’idée d’acheter des chiffres à décorer pour faire poser les gens avec le jour du mariage et ainsi avoir des photos sympas à mettre dans notre horloge. Bien-sûr, on n’a pas vraiment besoin d’avoir des photos avec des chiffres pour les mettre dans l’horloge mais comme beaucoup de monde a fait des remarques sur notre horloge à photos sans photos, on trouvait ça rigolo (et comme ça, ça donnait un vrai but à notre petit studio photo).
Et les préparations de ces fameux chiffres furent toute une histoire aussi…
D’abord, il a fallu acheter les chiffres à décorer. Un jour, il y a quelques mois, j’ai dû dire à l’Amoureux que j’en avais marre de devoir lui rappeler tout le temps ce qu’il y avait à faire pour le mariage, et il avait donc décidé de s’occuper des chiffres tout seul, comme un grand… Il les a donc commandés sur Internet et ils sont arrivés dans un grand carton que j’ai ouvert…
« Mais Chéri, pourquoi as-tu commandé 5 chiffres 1 ? »
Et la réponse qui me fait encore rire parce qu’il n’a pas douté un seul instant de l’intelligence de son raisonnement : « ben, il en faut un pour 1, un pour le 10, deux pour le 11 et un pour le 12 ! ». Je me moque encore de lui des mois après (ben, oui, c’est bien connu, tous les gens vont prendre en même temps les photos pour tous ces nombres… – le pauvre, pour une fois qu’il prenait une initiative !).
Mais assez ri, il va peut-être falloir les décorer ces chiffres. On pourrait les peindre mais j’ai peur que ce soit chiant et difficile d’avoir un joli résultat uniforme. J’ai donc dans l’idée de coller dessus des serviettes en papier (ça tombe bien, il nous en reste du mariage civil).
On se met donc au boulot avec ma sœur !
Crédits photo : Photo personnelle
Je suis super enthousiaste et pense que le côté « bout de papiers dans tous les sens » va rendre bien… Mais euh… Comment dire… On dirait une momie de dessin animé mal emballée. C’est moche et on ne peut plus s’arrêter de rigoler !
On essaie tout de même de coller les serviettes différemment sur d’autres chiffres mais nous ne sommes pas hyper convaincues… Ma petite sœur décide de prendre les choses en main et recrute donc l’Amoureux pour un atelier peinture. Et ça rend un peu mieux…
Crédits photo : Photo personnelle
Oui, chez nous, on peint par terre, dans la chambre !
Pour preuve, ma robe de mariage civil est pendue à l’armoire derrière !
De toute façon, vu le temps qu’on a passé à faire ce truc, on décide que moche ou pas moche, il y aura les chiffres à notre mariage !
Mais je me dis que, tout de même, il faudrait les vernir pour être sûre que ça tienne bien (les traces de peinture sur les tenues des invités, ce n’est pas top) et que ça rendrait peut-être mieux pour ceux qui sont recouverts de serviettes.
Heureusement, il y a une bombe de vernis dans la caverne d’Ali Baba de mes parents (la cave quoi). C’est parti ! Sauf qu’elle était presque vide et je me retrouve avec la moitié de mes chiffres vernis… À J-10, je passe donc par le supermarché en fin d’après-midi et je me dis que ce serait bien de finir ça le soir même parce que les travaux déco devraient être finis depuis longtemps maintenant !
L’accident
Mon conseil ici sera : ne fait pas de travaux manuels quand tu es pressée et fatiguée !
Il m’a fallu ouvrir la bombe de vernis et, pour ça, j’ai utilisé un cutter, qui au lieu de couper la capsule de la bombe s’est planté dans ma main droite (je suis gauchère).
Voilà, comment je me suis retrouvée aux urgences à dix jours de mon mariage. Et je ne me suis pas loupée : c’était large et profond. Heureusement, je n’ai pas touché de nerf ou de tendon. Mais je suis ressortie avec 4 points de suture, des antibiotiques pour éviter l’infection, la mission de ne pas utiliser ma main pour dix jours, les fils devant être enlevés le 2 août. Oui, le jour du mariage ! Tu aurais vu ma tête quand le médecin m’a dit ça…
Et après, il a fallu gérer avec la douleur (ce qui ne facilite pas le sommeil déjà perturbé par mon état fébrile) et surtout accepter de ne pas pouvoir utiliser ma main jusqu’au mariage.
Alors non seulement, je n’ai pas pu faire beaucoup de choses que j’avais prévues – comment tu fais pour porter des choses à une main ? – mais, en plus, j’ai donné du boulot en plus à mes proches (qui me coupe ma viande ? Qui m’aide à me laver les cheveux ?). Et bien-sûr, ça a coupé l’herbe sous le pied de nos répétitions d’ouverture de bal…
Je dois te dire qu’à J-9, J-8, j’avais le moral dans les chaussettes… Je me suis même demandée un instant si tout ça en valait la peine… On était déjà mariés en plus ! Et puis, la motivation est revenue… après tout, je pouvais encore faire la chef ! Et on s’en est sorti… Grâce surtout au dévouement de nos proches !
Mais la suite, ce sera au prochain épisode !
Et toi, as-tu prévu de faire des projets travaux manuels au dernier moment ? Si tu es déjà mariée, y a t-il eu des accidents similaires aussi à quelques jours du mariage ? Dis-moi tout !
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