Mon mariage participatif et trilingue : à J-1, le concept du participatif prend tout son sens et ça s’active de tous les côtés

Cet article a été publié pour la première fois en janvier 2015, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire jeune mariée…

Une bonne nuit de sommeil m’a aidée à me sentir mieux après la journée en montagnes russes du jeudi.

Je suis vraiment contente d’avoir pu boucler le hachis parmentier. Du coup, on commence la journée tranquillement avec un petit déjeuner sur la terrasse…

Crédits photo : Photo personnelle

Les tours à la salle de bain s’organisent plutôt bien (une douche pour 18 personnes, c’est un challenge !) et, petit à petit, les proches qui ne dorment pas à la maison arrivent pour aider.

Il est temps d’organiser des ateliers…

Ma copine traductrice français-néerlandais est réquisitionnée pour traduire discours et autres chansons qui doivent rester une surprises pour nous, elle y passe la matinée tout de même ! Ma sœur va cueillir des fleurs chez le voisin (qui nous a laissé prendre tout ce qu’on voulait) dans son jardin. Ma copine d’Irlande et ma copine de piscine ont promis de faire leur recette maison (tiramisu, mousse au chocolat-caramel, rillettes de saumon), elles s’y mettent en embauchant des commis.

Crédits photo : Photo personnelle

Je fais éplucher la salade à une autre équipe. Je demande aux mecs de la « bande » de l’Amoureux de charger la remorque de la déco et des boissons. Je réquisitionne d’autres personnes pour aider ma meilleure amie à garnir ses macarons…

Tout le monde travaille et moi, je me contente de me promener, répondre aux questions et de porter le bébé de ma meilleure amie qui pleure si on le repose dans le transat (et comme ses parents sont occupés, j’ai une excuse pour être gaga !).

Crédits photo : Photo personnelle

Et puis, vient l’heure de déjeuner. Avec encore des invités qui arrivent… La table s’agrandit…

Crédits photo : Photo personnelle

(Et mon Papa qui se demandait comment il allait faire des saucisses pour autant de personnes sur son petit barbecue… Qu’est-ce que je ne fais pas faire à mes parents !)

Et puis, il y a eu le moment où le stress est monté…

À 15 heures, on avait la salle et pas mal de choses à y faire (il faut tout mettre en place) donc j’ai fait charger rapidement les voitures à pas mal de monde et notamment de la bouffe.

Sauf que je n’avais pas imprimé mes listes (pour les serveurs, pour savoir exactement ce qu’on avait en bouffe, pour la déco de la salle, pour placer les tables…) et forcément quand tu veux les imprimer juste avant de partir, c’est obligé, l’imprimante bug (les imprimantes forment une ligue secrète satanique, j’en suis sûre !!!).

Ma sœur doit me déposer à la salle (je ne conduis pas) avant un rendez-vous qu’elle avait. Bref, elle est pressée. De l’autre, mon frère et une amie me font remarquer que ça fait déjà un moment qu’ils ont mis le hachis dans la voiture et qu’avec le soleil il ne faudrait pas attendre trop longtemps…

Bref, c’est la panique ! (Non, je ne suis pas une fille si organisée…)

J’ai la présence d’esprit de dire aux voitures chargées de partir et de demander à mon frère de faire l’état des lieux avec la dame de la salle sans moi.

Mais ma sœur doit quand même y aller donc je décide de prendre l’ordinateur (portable heureusement) au lieu d’imprimer mes listes – sauf que je n’ai pas pensé que la liste pour la bouffe n’était que sur Google Docs et que je ne l’avais pas sans le net sur place…

L’Amoureux ne peut pas aller à la salle tout de suite car il a rendez-vous chez le barbier à 16 heures. Je vois qu’il commence vaguement à paniquer avec tous ces mouvements mais j’ai trop de choses à gérer, je ne prends pas le temps de lui demander si ça va…

Je le laisse avec ses parents, ma Maman et quelques amis qui doivent s’occuper de la décoration florale : faire les bouquets pour la salle et les amener plus tard pour certains, décorer l’église pour d’autres. Heureusement, ma Maman supervise cette partie.

Crédits photo : Photo personnelle

Une demi-heure de voiture, et nous voici à la salle.

Il y a un moment de flottement au niveau de la bouffe : n’ayant pas la liste pour faire le point, mon équipe ne sait pas trop où ranger quoi (et d’ailleurs, on s’apercevra bien trop tard, c’est à dire le soir même du mariage, qu’on a oublié la moitié des gâteaux dans le congélateur chez mes parents ! Mais j’en reparlerai… C’était bien la peine que ma Maman passe plusieurs semaines à me faire ma farandole de desserts…).

Mais sinon, ça roule.

Les garçons (dont je doutais de la participation) ont été géniaux pour la mise en place des tables. Je leur ai montré mon plan et ils m’ont mis ça en place super rapidement !

À partir de ce moment-là, ce fut un peu magique…

Les fanions qu’on accroche, la table mise facilement grâce à mes dessins, mon frère et sa copine trouvant une solution ingénieuse pour fixer le vidéo-projecteur dans notre salle basse de plafond, tout le monde s’activant pour mettre en place cette décoration que j’avais mis des mois à penser…

Crédits photo : Photo personnelle

Le seul moment angoissant, c’est quand ceux venus apporter les fleurs me disent que mon Amoureux a littéralement pété un câble. Il s’est énervé contre lui-même, s’est enfermé dans ma chambre, a envoyé bouler tout et tout le monde et a dit qu’il lui était impossible d’aller chez le barbier… Et donc il y a fort à parier qu’il ne viendra pas non plus donner un coup de main à la salle comme prévu à la base.

Quand j’apprends ça, je me demande ce que je dois faire : rentrer pour voir ce qui se passe ? Mais, en même temps, je ne me vois pas laisser les gens à la salle sans mon aide. J’apprends que l’amoureux est tout de même avec ses parents et je leur fais confiance pour prendre soin de lui…

En attendant, je suppose qu’il compte toujours se marier le lendemain et que ce serait bien que tout soit prêt pour…

Finalement, mes beaux-parents arrivent et me rassurent sur son état. C’est juste un trop plein : il est un peu malade depuis la veille (gros rhume, mal à la tête…), trop de fatigue, trop de stress, trop de monde et de langues (contrairement à moi, c’est plutôt quelqu’un de calme qui n’a pas l’habitude d’avoir une colonie autour…) et il a paniqué à l’idée de devoir aller chez un barbier, inconnu et parlant seulement français.

Bon, tant qu’il veut toujours être mon mari, moi, je me dis qu’on peut gérer avec une petite crise…

Et du coup, je suis plutôt rassurée et voyant vraiment la salle prendre vie comme on l’a imaginé me donne carrément le sourire. Je trouve ça trop beau et encore plus sympa de faire tout ça entourée de nos proches.

Mon frère avait mis la musique pour tester le matériel et c’était une super idée : c’est la playlist prévue pour le goûter d’honneur du lendemain, une musique joyeuse et festive qui nous met déjà dans l’ambiance.

Crédits photo : Photo personnelle

On est même d’humeur à faire les idiots, comme tu vois !

Et en plus, pendant ce temps-là, une autre équipe s’active à l’église. J’avais laissé ma Maman gérer et j’avais seulement dit qu’on voulait que ce soit coloré et vivant. Ils étaient cinq ou six et ils ont fait un super boulot de leur côté aussi :

Crédits photo : Photo personnelle

Après tout ce travail, on avait bien mérité un bon repas… Il est un peu tard mais l’ambiance est encore là sur la terrasse de mes parents même si on est tous un peu fatigués et que la nuit vient de tomber.

Crédits photo : Photo personnelle

Comme tu vois, j’ai le sourire…

J’ai fait le point avec mes responsables pour le lendemain : ma copine d’Irlande qui gère toute la mise en place de l’extérieur le matin, les consignes aux serveurs, la cuisson du hachis (qu’on devait faire cet après-midi là à la salle mais j’ai zappé…), ma copine de piscine pour le déroulement de la cérémonie, ma sœur pour la gestion des serveurs et des règlements aux prestataires, mon frère pour les questions techniques…

La salle est prête, j’ai confiance en ceux à qui j’ai délégué, je vais me marier et je suis heureuse de sentir que tout va bien se passer !

L’Amoureux va mieux. Il a parlé longtemps avec ma petite sœur qui lui a rappelé que tout ce qui comptait c’est qu’il allait se marier et tant pis si par exemple il ne connait pas ses vœux par cœur…

Notre photographe vient d’arriver et s’intègre si facilement à la joyeuse colonie.

La joyeux colonie justement part après le dîner. Notre salle a des chambres et c’était très bien qu’il n’y ait plus tout ce petit monde pour la dernière nuit et surtout le samedi matin. On va pouvoir se préparer au calme sans plein d’allées et venues.

C’est un vrai conseil : si tu fais un mariage avec une petite colonie les jours précédents, si tu peux, arrange-toi pour ne pas être avec tout ce petit monde la dernière nuit et le matin du mariage, tu apprécieras le calme avant la folle journée !

Ma Belle-Maman (infirmière, c’est pratique) m’enlève les points de suture… (souviens-toi, les derniers travaux manuels avaient eu raison de ma main droite), ça fera ça de moins à faire le lendemain…

À minuit, tout le monde est parti. Je décide de prendre un bain pour me relaxer. On a l’occasion de discuter un peu avec l’Amoureux… Ça fait du bien.

Vers une heure du matin, ma petite sœur me fait les ongles et on raconte des conneries. On est crevés tous les trois mais on rigole bien.

J’ai eu du mal à m’endormir toutes les nuits précédentes et ce depuis qu’on est arrivé en Normandie, mais ce soir-là, je ne me sens pas vraiment stressée, j’avais décidé qu’à partir de minuit, je n’était plus responsable de rien à part de dire oui. Je décide que plus aucun problème organisationnel ou technique ne me concerne directement. J’ai confiance en mes proches pour gérer les petits couacs qu’il y aura. Je ne suis plus la chef de la folle colonie mais la mariée… Et je m’endors plutôt sereine dans les bras de mon Amoureux (il était hors de question pour moi de dormir loin de lui cette nuit-là !)…

Et on se retrouve pour le récit du jour J la prochaine fois !

Et toi, as-tu prévu plusieurs ateliers avec de nombreuses personnes la veille du mariage ? Crains-tu que ton Amoureux s’emporte par le stress ? Quand peux-tu commencer à décorer ta salle ? Raconte !

2 commentaires

  1. […] 7 heures, on descend prendre le petit-déjeuner. La maison est calme après la folie des derniers jours. Ma Maman a préparé tout ce qu’il faut pour se remplir le ventre. Notre photographe nous […]

  2. […] Je l’ai déjà dit, pour notre mariage participatif, la décoration florale a été faite maison . […]

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