Cet article a été publié pour la première fois en mai 2015, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.
Je laisse donc la parole à Claire jeune mariée…
Tu sais, certains se marient en partie pour les impôts, d’autres pour le nom, d’autres pour le rêve de petite fille…
Et bien, nous, on s’est (aussi) marié parce qu’on voulait trop faire une grosse fête jusqu’au bout de la nuit !
D’ailleurs, en lisant les blogs de mariage, j’étais un peu frustrée de voir qu’on passait souvent très très vite sur cette partie du récit (deux mots sur le DJ et l’ambiance et voilà…) parce que, pour nous, c’était vraiment important : on souhaitait vraiment que ça reste un gros souvenir. On ne fait pas la fête tous les weekends mais, quand on la fait, on veut vraiment profiter à fond !
Bon, maintenant que c’est à mon tour d’écrire… Je me demande ce que je dois te raconter… hum…
Je te rassure, il n’y a rien de compromettant à révéler mais c’est plutôt la question : mais comment raconter ça ? Qu’est-ce qu’y peut t’intéresser ?
Mon expérience pour te rassurer
Tu sais, en décidant de nous passer de professionnels à notre mariage, on avait forcément quelques angoisses… Et bien, je dois te dire que j’étais plus inquiète de ne pas avoir de DJ que de ne pas avoir de traiteur (oui, je sais, je suis un peu bizarre). J’avais tellement peur que l’ambiance ne prenne pas et qu’il n’y ait personne sur la piste ou que les gens aillent se coucher tôt.
J’avais aussi lu partout : plus le bal commence tôt, plus les gens resteront tard… Et j’ai eu peur, pendant la soirée, parce que notre repas a duré.
Et puis, j’avais des doutes sur la playlist : est-ce que les chansons choisies (hétéroclites et donc en trois langues) vont pouvoir réunir les gens sur la piste ? Est-ce qu’il n’y a pas trop de morceaux idiots ? Est-ce que l’enchaînement va se faire, sans DJ pour contrôler l’atmosphère ?
Et bien, tu sais quoi ?
Quelle fête ce fut ! Les derniers sont allés se coucher à 6 heures !
Bien-sûr, tout le monde n’est pas resté si tard (quand nous sommes partis à 5h30, ils n’étaient plus que 4), certains n’ont pas dansé ou presque mais ceux présents sur la piste y étaient vraiment, à fond !

Crédits photo : Photo personnelle
Minute glamour : en bonus, les pieds sales de la mariée…
Donc je crois que mon conseil est : si tu veux une bonne grosse fête la nuit de ton mariage, le secret, c’est : les mariés à fond sur la piste ! Les autres vous rejoindront…
Et mon mari tout neuf n’a manqué aucune chanson de la nuit. Est-ce qu’on voit que la veille, il avait un peu pété un câble et qu’il se sentait à bout et malade ?

Crédits photo : Photo personnelle
En tout cas, sa playlist qu’il potassait depuis plus d’un an a tout déchiré ! D’ailleurs, si tu veux des idées, je peux te l’envoyer en PDF sans problème (et tu pourras découvrir le hip-hop néerlandais en passant ! Mais je te rassure, il n’y a pas que ça…)
Je n’ai malheureusement pas beaucoup de photos à te montrer, parce que tout le monde était trop occupé à s’amuser…
Je garde de nombreux jolis souvenirs…
- Danser sur Cotton Eye Joe en robe de mariée. Tu sais, cette danse où on fait une sorte de tunnel et où on passe en dessous par deux. C’est sport quand on a une robe de princesse à faire passer… Mais j’étais avec mon ex-colloc récemment mariée et étant passée par là avant moi, on en a bien ri !
- Voir que la bière est un merveilleux facteur de rapprochement interculturel. Six mois après, mes copains d’université se rappellent comment on dit « santé » et « cul sec » en néerlandais…

Crédits photo : Capture d’écran de la vidéo d‘Entre Amy’Studio
La tireuse à bière, c’est vraiment super pratique et festif !
- Découvrir éberluée que les copains de l’Amoureux essaient d’apprendre la chorégraphie de Logobitombo (je t’ai dit que notre sélection était hétéroclite…) !
- Discuter dehors, assise sur un joli banc, à la fraicheur de la nuit avec des amis de l’Amoureux que je ne connaissais pas vraiment.
- Voir tout le monde sauter sur le fameux hip-hop néerlandais (allez, je te mets un petit lien quand même, pour la route…).
- Mettre le slow entre deux chansons qui bougent juste parce qu’on avait envie, à ce moment, de bousculer la playlist.
- Trouver le cadre vraiment idyllique, la véranda qui donne sur le jardin fleur dans la pénombre. Et l’allée illuminée par des boules lumineuses qui changent de couleur (détail qu’on ignorait totalement mais qui allait très bien avec notre mariage coloré).
- I am sexy and I know it qui est remis une autre fois parce que bon, il fait chaud dans cette salle…
- Pouvoir sauter, tourner, faire un rock, etc. avec ma robe de mariée, la traine laissée libre. Autant à un moment du repas, je me suis demandée si je n’irais pas me changer comme plusieurs personnes ont marché sur ma robe (j’aurais peut-être dû laisser plus de place autour de ma chaise) autant, pour la danse, tout le monde semblait faire attention à ne pas empiéter sur mon espace vital et j’ai pu danser comme je voulais, vraiment ma robe était super confortable !
- Garder un souvenir flou mais profondément joyeux de toutes ces chansons, toutes ces danses, tout ce partage…

Crédits photo : Photo personnelle
Le seul petit regret de la soirée : on avait acheté des bâtons lumineux pour mettre de l’ambiance… mais on les a totalement oubliés le jour J. Du coup, certains de nos amis tentent de nous convaincre qu’il faut fêter nos un an de mariage pour les utiliser !
Le départ des mariés
C’est vers 5h30 du matin que je me suis trouvée vraiment fatiguée. L’Amoureux lui aurait peut-être pu tenir quelques heures de plus mais il n’allait pas abonner sa femme à peine marié ! Et puis, il n’y avait plus foule sur la piste de danse…
Il était donc temps de regagner notre chambre d’hôte louée pas trop loin de là…
Ce n’était pas trop loin, environ 1,5 km plus bas sur la route de campagne. On avait vaguement pensé que quelqu’un nous y déposerait. Environ un tiers de nos invités ne dormait pas à la salle, on avait supputé qu’il y en aurait bien un qui partirait à peu près en même temps que nous…
Sauf qu’à 5h30, tous ceux qui ne dormaient pas sur place étaient déjà repartis. Et parmi ceux encore debout, il n’y en avait pas un en état de prendre le volant. Voilà comment nous avons décidé de repartir à pied.
1,5 km donc à faire à pied, sur une route de campagne sans trottoir, sans lumière publique.
Heureusement, les parents de l’Amoureux qui dormaient dans la même propriété nous avait laissé une lampe de poche. Risque donc limité de se faire écraser… Mais je crois qu’on a surpris quelques automobilistes : imagine un couple de mariés marchant sur le bord de la route de nuit !
J’étais trop fatiguée pour penser à tenir ma traine, elle a donc balayé le bas-côté (le Monsieur du pressing est resté dubitatif quand il a vu l’état mais, en fait, ils ont quand même réussi à bien la nettoyer). Et puis, il s’est mis à pleuvoir pendant qu’on marchait…
Et tu sais quoi ?
Cette petite promenade a été douce et fait partie de ces moments que je veux garder au creux de mon cœur avec tendresse…
Cette impression qu’on vient de vivre une journée exceptionnelle mais qui n’est que le début d’une route longue et belle et qu’importe ce qui se passe, on y va ensemble. C’est le principal.
En somme, je crois que j’ai eu intuitivement conscience, à ce moment-là, que c’était le premier jour du reste de notre vie. Et j’en étais infiniment heureuse.

Crédits photo : MamzelleJoe
Je te l’accorde, on devait être légèrement moins élégant à 5h30 du matin, sous la pluie, au bord de la route mais l’impression était bien là !
Mais bon, c’était pas mal que le chemin fasse une pause au gite parce qu’on commençait quand même à fatiguer !
Sauf qu’une fois arrivés là, on ne trouve pas quelle porte ouvre la clé donnée par Belle-Maman. Pendant un petit moment, je m’imagine devoir refaire le chemin à l’envers pour aller dormir parmi nos amis à la salle… D’un coup, je trouve cette histoire moins romantique.
Heureusement, wonder Belle-Maman avait aussi pensé à donné à l’amoureux son portable et elle a bien entendu son téléphone dans la nuit. Ouf !
Donc, après avoir mis des confettis partout dans la chambre en enlevant la robe, passé 15 minutes à enlever toutes les épingles de mes cheveux et pris une douche, je me suis littéralement effondrée dans le lit ! Ça faisait un peu 24 heures que j’étais réveillée, sans compter la fatigue des derniers jours…
Et voilà, c’était la fin de cette journée exceptionnelle…
Mais mon récit n’est pas fini, je reviens bientôt te raconter le brunch, le rangement et la balade surprise du dimanche.
Et toi, tu te maries aussi pour faire une grosse fête ? Tu fais une playlist ? Et tu as prévu de dormir où ? Raconte !
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