L’épopée de nos faire-parts faits-main – partie 1

Cet article a été écrit en mai 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire fiancée…

Attention, cet article peut t’être très utile. Je vais te montrer tout ce qu’il ne faut pas faire si tu ne veux pas te prendre la tête avec les préparatifs du mariage !

L’idée de créer nos faire-parts bilingues nous-mêmes

Tu le sais, on aime l’idée de faire les choses par nous-même pour notre mariage, c’est une façon de de se préparer à la joie, de passer du temps ensemble, de se créer des souvenirs, etc.

On avait bien fait un save-the-date en stop-motion et, pas un seul instant, on a pensé à faire faire nos faire-parts. On n’a pas pensé non plus un seul instant à quel point ça pouvait être le plan galère…

Donc, on s’est lancé la fleur au fusil dans la création de nos faire-parts. On s’y est même pris en avance… Et heureusement !

On n’est pas trop créatifs sur écran chez nous. Et puis, ça ne correspond pas trop à l’ambiance « fait à la main » de notre mariage… On est donc parti sur des bricolages plutôt à la main… Et même sur l’idée un peu folle que ce soit écrit à la main…

On s’était donné par ailleurs quelques autre impératifs :

  • quelque chose de pas trop sophistiqué mais joyeux
  • un certain nombre d’informations à écrire, mariage participatif oblige
  • tous les faire-parts devront être totalement bilingue (français / néerlandais). J’y tenais beaucoup, parce que c’était important pour moi que tous les invités aient bien conscience qu’ils vont à un mariage interculturel, interlingue (oui, je dis pas multi, je dis inter, pour montrer le lien qui est plus important que la différence pour nous)
  • des phrases bien tournées, pas trop traditionnelles, pas trop compliquées mais jolies à lire. Je suis une professeur de français, je suis chiante comme ça !

Ça ne nous paraissait pas si compliqué, naïf que nous étions.

De la réalisation de nos faire-parts bilingues…

Le premier impératif était donc de trouver comment avoir de la place pour tout ce que nous avions à écrire…

J’ai eu l’idée des pochettes. C’était parfait, ça faisait du recto-verso pour les deux langues et on pouvait multiplier les papiers pour les informations.

On a eu l’idée de faire une ouverture dans la verticale avec différentes pochettes sur une même face et une partie en haut collée mais écrit dans un sens dans une langue dans l’autre dans l’autre langue. J’étais trop fière de l’idée. Même si on m’a fait remarquer que ça rendait les choses difficiles à lire et qu’on aurait très bien pu mettre un paragraphe dans chaque langue dans le même sens…

Après plusieurs essais, réflexion sur la couleur du papier, on avait donc une idée du prototype.

Excuse-moi, je ne sais pas découper droit, mais c’est un prototype présent sur cette photo. Pour les autres, c’est l’amoureux qui a fait des coupes très très rectilignes, ne t’inquiète pas !

Avec Jip et Janneke, les fameux personnages créés par Annie M.G. Schmidt, que tous les petits néerlandais ont lu (l’équivalent de Martine) et que tu connais peut-être grâce à Hema (promis, je ne touche toujours rien pour leur faire de la pub mais ce magasin est juste ma caverne d’Ali Baba !). On était trop fiers de nous et on trouvait ça trop mignon !

… jusqu’à nos enveloppes faites à la main

On a remis la production en série des faire-parts à plus tard… Et je me suis dit que j’allais occuper mes weekends en faisant des enveloppes.

Oui, j’ai trouvé ça trop cool d’ajouter au boulot des faire-parts celui des enveloppes… Je n’y voyais que des avantages : économiques, écologiques, personnalisés… Et il me restait plein de cartes, c’était juste parfait et tellement nous !

Super motivée, me voilà à faire 5 ou 6 prototypes pour avoir des enveloppes de la taille de nos faire-parts. Non carrés, non standards (tant pis pour les modèles sur le net !). Bref, j’ai mon prototype, je crée un patron en carton et c’est parti !

C’était long et un peu laborieux mais une fois qu’on a pris le coup de main, on s’en sort… J’ai donc fait 80 enveloppes toutes différentes !

Ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même !

Et puis, on a laissé l’atelier faire-parts pour quelques semaines ; après tout, on était en avance… (oui, on était vraiment naïf…).

En février, on décide donc de s’y remettre.

Avant de lancer la production en série, il fallait être sûr des textes. Les choses ont déjà commencé à se corser : on avait beaucoup à dire et pas tant de place que ça.

Et il y a aussi une histoire de nombre de versions :

  • pour les invités au mariage civil
  • pour les invités au mariage religieux (cérémonie + goûter)
  • pour les invités au mariage religieux et qui sont invités pour tout : les préparatifs, la cérémonie, le goûter et le repas du lendemain.
    Pour cette version, nous avons dû, en fait, faire deux versions différentes : une version avec « tu » et une avec « vous » parce que le « vous » pluriel en néerlandais est différent du « vous » de politesse ; sachant que c’est un sujet sensible car on a décidé d’inviter certains amis de l’amoureux sans leur partenaire…

Bon, on s’est creusé les méninges… Monsieur ’est arraché les cheveux à essayer de traduire « Permettez-nous d’anticiper le plaisir de vous voir en confirmant votre présence ! » (phrase que j’ai empruntée à Envie de mai parce que je la trouve tellement juste !).

D’un autre côté, moi, je me suis retrouvée à écrire « venez célébrer avec nous au bord du lac ! » parce qu’en traduisant, j’ai oublié qu’en français célébrer à forcément un COD (oui, tu dois forcément dire ce que tu célèbres en grammaire française !). J’ai résolu le problème en utilisant le joli mot désuet « festoyer ».

Après, Monsieur a pris sa plus belle écriture pour dessiner les plans et écrire les petites cartes.

Et comme il est un peu perfectionniste, il a recommencé plusieurs fois pour que tout soit bien centré, que ça rentre bien, etc.

Et puis, on s’est dit : y a plus qu’à photocopier, découper, assembler. Facile !

J’étais pleine d’optimisme et j’ai dit à l’Amoureux « Allez, on finit pour mars, je pourrais poster les invitations françaises lors de mon weekend en France pour un mariage »

Nous avions donc prévu de passer toutes nos soirées dessus…

A-t-on réussi à boucler à temps ? A-t-on regretté d’avoir eu ces idées farfelues ? La suite au prochain épisode (oui, je sais, faire du teasing sur les faire-parts c’est tomber bien bas mais ce fut long pour nous, alors je le fais long pour toi aussi !) !

Et toi, as-tu eu des idées un peu folles pour tes faire-parts ? Les as-tu faits à la main ? Les as-tu terminé dans les temps ? Raconte-moi !

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