Cet article a été écrit en juin 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.
Je laisse donc la parole à Claire fiancée…
Tu te rappelles, j’adore les robes et les robes m’adorent et c’est le coup de foudre… et… pardon, je m’égare…
Alors, quand on a décidé de se marier en deux temps, je me suis dit que c’était l’occasion d’avoir deux tenues (hiiiiiiiiiiiiiiii… Je suis une princeeeessssseeeeuh !).
Attention, c’est le retour de la série de l’été : Claire et les robes !
Bon, en fait, au début, tout au début (quand on avait dit que le mariage civil à 9 h 30 du matin avec 10 personnes maximum dans la salle serait une bonne occasion de se recentrer sur l’essentiel, c’est à dire notre union), la question avait été réglée rapidement : on en profiterait pour mettre nos tenues préférées, hautement symboliques parce qu’on les a portées à de nombreuses occasions heureuses.
C’était à l’époque où le budget du mariage civil était de 300 euros (oui, rigole), où on n’avait pas de photographe professionnel de prévu pour le mariage religieux, où je pensais acheter une robe simple pour notre mariage religieux et à 700 euros maximum, où je ne voyais pas l’intérêt de faire un essai coiffure, où je pensais vraiment que j’arriverai à rester super méga zen tout le temps des préparatifs… Bref, au tout début quoi !
Une (nouvelle) robe pour la cérémonie civile ?
Et puis, ma mère m’a dit « Mais c’est dommage de remettre une robe que tu as sur plein de photos… »
Ma sœur a dit « Sérieusement, tu ne veux pas acheter une autre robe ? »
C’est vrai qu’on devrait pas laisser passer l’occasion d’acheter une nouvelle robe, non ?
Et puis, j’ai gagné cette séance d’engagement où justement on a mis nos tenues fétiches…
Et oui, je comptais me marier civilement dans cette robe, ma robe achetée aux puces pour 10 euros, pas de problème !
Crédits photo : Mamzelle Joe
À la recherche de ma robe de mariée… avec beaucoup (trop ?) de critères !
Donc, vu qu’on avait déjà ces superbes photos avec nos superbes tenues, je me suis dit « bon, allez, on va regarder si on peut trouver autre chose… » Je ne vais pas te mentir en te faisant croire que c’était une corvée, hein !
Sauf que je voulais une robe courte, colorée, prêt du corps en haut et qui tourne en bas… Et je me voyais mal trouver mieux que cette fameuse robe californienne (je l’appelle ma robe californienne car en googlisant l’étiquette, j’ai découvert qu’elle a été faite dans une petite ville en Californie… C’était le détail de l’article qui ne sert à rien…) ! Donc, au fond de moi, je me disais : si je ne trouve pas, j’ai toujours une solution bis.
L’idée a fait son chemin et je suis arrivée à me dire que je voulais une robe à pois colorés.
J’avais dans l’idée d’une robe plutôt coupe 50’s… De préférence avec des manches courtes sur les épaules pour donner un grand col…
Mais va trouver une robe vintage quand tu mesures 1 m 85 ! Et puis, je crois que les pois multicolores, ce n’est pas très 50’s… Et j’avais peut-être (un peu) trop de critères…
Enfin, j’ai trouvé une robe que j’aimais beaucoup en furetant sur les blogs de mariage… Sauf que ça ne m’avançait pas parce qu’elle avait acheté sa robe il y a longtemps dans un petit magasin…
C’était bien parti pour remettre la robe californienne !
… quand Belle-Maman propose ses talents de couturière !
Et là, c’est le moment où Belle-Maman a fait son apparition…
Elle est formidable ma Belle-Maman et pas seulement parce qu’elle a mis au monde mon Amoureux !
En parlant mariage, elle m’a proposé de me faire ma robe de rêve ! J’avais bien pensé à lui demander mais je n’osais pas… Et elle a aussi eu l’idée ! Le monde est beau, plein de poneys à paillettes qui glissent sur des arcs-en-ciel (note de l’auteur : la préparation d’un mariage nuit gravement à votre santé mentale…)
Cette idée, elle m’a vraiment plu ! Parce que ce n’est pas une robe pour une robe, juste pour faire ma princesse… Au niveau du symbole, du sens, c’était juste très beau, c’était un merveilleux cadeau…
Il me restait plus qu’à trouver patron et tissu !
Pour le patron, il fallait qu’il soit en néerlandais… ça m’a permis d’apprendre du nouveau vocabulaire ! J’ai trouvé un site qui vend des vieux patrons d’époque dont un qui ressemble vraiment à l’image que je me fais de ma robe… Patron, c’est fait !
Pour le tissu, c’était plus compliqué… J’ai cherché avec mes parents lors de leur séjour aux Pays-Bas… On a trouvé des choses rigolotes… mais pas LE tissu… Et finalement, quelques mois plus tard, c’est ma Maman qui m’envoie une photo prise chez Eurodif :
Je craque sur le tissu du haut !
C’est juste parfait… 4 couleurs pour ne pas faire trop effet clown et en plus des couleurs à la fois douces et pleines de vie !
C’était maintenant au tour de Belle-Maman de travailler… Et elle y a mis du cœur…
Elle a d’abord acheté une nouvelle machine… Et puis, elle a cousu la robe… Elle a demandé de l’aide à sa tante… Elle a regardé les petitcoats sur le net et, se disant que c’était trop cher, elle a rajouté ça à sa liste à faire (et c’est bien long apparemment).
Ça m’a beaucoup touchée de voir à quel point elle mettait du temps et de l’énergie dans cette robe.
D’un autre côté, j’avais peur que le résultat ne me plaise pas et que je n’ose pas lui dire…
Et puis, je suis allée essayer le produit (presque) fini…
Voici donc ce que tu attends depuis le début de cette chronique :
Et puis, il y a tous les petits détails symboliques que tu ne vois pas :
- le tissu qui a été coupé avec les ciseaux de la Grande-Tante, ceux-là même qui ont servi à faire la robe de mariée de Belle-Maman
- les broderies de petits cœurs blancs qu’elle a caché dans un coin en bas de la robe, juste en clin d’œil
- le bouton de mon petitcoat qui vient de sa propre robe de mariée…
Je suis peut-être une grande sentimentale mais j’en avais les larmes aux yeux… Elle ne pouvait pas me dire d’une plus belle façon : « Je suis heureuse que tu épouses mon fils, nous t’accueillons comme tu es dans notre famille » – parce que, oui, cette robe, c’est tellement moi…
Bon, allez, pour endiguer un peu l’excès de guimauve de cet article, parlons rapidement budget : 23,34 € le patron, 60 € de tissu (il en fallait beaucoup pour avoir une robe qui tourne autant !) et 60 € pour les chaussures. Il faut y ajouter le tissu du jupon, la ceinture, l’élastique, le fil, la fermeture éclair, le tissu de la doublure, le tulle du petitcoat, le tissu pour mettre en dessous pour ne pas que ça gratte… Mais, c’est Belle-Maman qui a acheté tout ça et qui ne veut pas que je la rembourse (ou même me dire le prix, tout ce que j’ai obtenu c’est « ne t’inquiètes pas, ce n’est pas cher » !). Il faudrait aussi ajouter le prix des bijoux mais je ne l’ai pas encore (une talentueuse artiste normande y travaille).
Heureusement, la coiffure est faite maison et le maquillage sera plus que « nude » : j’ai décidé d’aller me marier civilement non maquillée ! (Oui, oui, sans problème !).
Je dirai qu’en tout, il y en a pour 200 € pour la tenue complète. Et là, tu te dis : « ah oui, quand même ! » ! Ça augmente forcément le budget quand on sait que les prévisions étaient de zéro… Mais, je pourrai tout remettre et j’aime tellement l’histoire derrière cette tenue !
Et puis, je crois que l’amoureux ne fait pas mieux ! Finalement, il a aussi voulu acheter une nouvelle tenue (il portait aussi sa tenue préférée sur les photos de notre séance d’engagement) ! Même s’il remet une veste qu’il a déjà et que le pantalon et la chemise n’étaient pas chers, j’ai cru comprendre qu’il a explosé le budget sur les chaussures… Mais, elles sont assorties avec la ceinture, ce n’est pas la classe ?
Promis, on pensera à enlever les étiquettes du magasin avant le jour J !
Voilà, on est prêt à aller se marier pour notre 14 juillet (à deux/trois détails près, comme les détails dans l’organisation de la journée et la question de la nourriture mais ce n’est pas important, si ? Promis, je viens te raconter ça aussi bientôt !)
Et toi, as-tu aussi deux tenues ? Une histoire à raconter à ce propos ?
[…] Eh oui, quoi de mieux qu’un costume Yves Saint-Laurent, vintage, made in France, si bien taillé ? Et puis, surtout quel beau symbole. (Ça fait un peu écho à ma robe de mariage civil faite par sa maman…). […]