À quelques jours du mariage, des émotions en pagaille…

Cet article a été publié pour la première fois en juillet 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Quand tu liras cet article, je serais (si tout va bien, on ne sait jamais ahaha… – humour pas drôle) déjà Madame, mariée dans ma petite bourgade hollandaise au nom de fromage (si tu n’as pas deviné où j’habite, tu peux re-regarder notre save-the-date). Et sans doute en France en train de régler les derniers détails de notre grande fête normande.

Là, à l’heure où je t’écris, je suis à 6 petits jours du premier grand jour, de ce matin où je dirai « ja » ou « JAAAAAAA » (je n’ai pas encore décidé !)

Et si près du but, je suis un concentré détonnant d’émotions…

Heureusement, qu’on ne se marie pas tous les jours, ce serait trop fatiguant !

Crédit photo : MamzelleJoe photographie

Allez, je te raconte les derniers jours…

Mon état général de ces derniers temps, c’est ça :

  • Je me lève le matin avec un sourire à faire fondre un iceberg (ou à faire douter mes collègues et mes étudiants de ma santé mentale).
  • Je répète quinze fois par jour (minimum) « on va se marier ! » sur tous les tons, dans toutes mes langues (trois quoi), en accentuant de plus en plus les voyelles.
  • Je saute partout, je danse dans mon salon, je tourne, je fais des « hiiii » en secouant les mains et j’embrasse l’amoureux en l’appelant « mon futur mariiiiiiiiii ! »

Bref, je suis potentiellement insupportable si vous détestez les gens heureux qui le crient sur tous les toits.

C’est étonnant mais les détails matériels du mariage ne semble pas me stresser et pourtant : je ne sais pas encore exactement qui vient nous aider à faire à manger, qui dort où, comment on va ouvrir notre bal sur une valse viennoise super rapide alors qu’on n’a pas appris… Et notre dossier de mariage religieux, suite à des problèmes de courrier, n’est toujours pas arrivé en France et la liste des invités continue de fluctuer, et… et… et…

Mais, j’ai une espèce de confiance dans le bon déroulement de nos jours de fête ! J’ai l’impression que, même si on rencontre quelques contretemps, quelques couacs, les choses vont tout simplement tomber à la bonne place… et puis tant qu’on est marié à la fin !

C’est sans doute aussi dû au fait que j’ai l’impression d’être entourée de bonnes fées (même si je te rassure, j’ai aussi des invités qui me tapent sur les nerfs mais j’ai décidé de passer outre)… Entre nos mamans qui se mettent en 4, les copines qui assurent et les propositions d’invités dont je n’attendais rien…

Donc, on pourrait dire que tout va bien dans le meilleur des mondes !

Et pourtant… samedi, c’était un peu le drame chez les nous…

… jusqu’au (gros) coup de blues pre-wedding !

Ce que je vais te confier là est assez personnel et, encore une fois, je me suis demandée si je devais te l’écrire ou non. D’autant que j’aurai adoré dire « moi avant mon mariage, j’étais juste zen et heureuse ! »

Mais, après en avoir parlé à mes copines ex-futures mariées (tu suis ?) et qu’elles me disent « c’est normal / c’est sain / on est passé par là à un moment ou un autre », je me suis dit que, toi aussi, tu as peut-être eu un tel moment de panique et que ça te rassurera de lire mon témoignage (ou pas… mais on espère hein).

Samedi, j’étais très fatiguée et les éléments étaient contre moi : pas mal de contrariétés dans nos préparatifs et un amoureux qui n’était pas des plus… arrangeants, disons…

Et je ne sais pas trop comment, je ne sais pas trop pourquoi, je me suis retrouvée en pleurs dans la voiture qui nous menait à une soirée entre amis. Et l’amoureux a trouvé que la question à poser, sur ce moment là, était : « Es-tu sûre de vouloir m’épouser ? » et une boule dans la gorge m’a empêché de répondre…

Pendant toute la soirée, j’ai cogité et je me suis mise à paniquer : « est-ce que je vais réussir à le rendre heureux ? », « est-ce que je suis faite pour la vie de couple ? », « est-ce qu’on arrivera à se satisfaire des compromis nécessaires à la vie à deux ? », « est-ce qu’on va réussir à être tout les deux épanouis professionnellement ET à se sentir chez nous quelque part ? » (la situation étant compliquée sur ce point-là en ce moment parce que je vais sans doute lui demander de me suivre et de quitter son pays…).

Donc, pendant environ 3 heures (en essayant de garder une tête présentable), je me suis demandée si ce qu’on était en train de faire n’était pas une folie et si notre futur avait une chance…

De retour à la maison, il fallait donc qu’on ait une grosse discussion. Là, c’était un peu « sortez les violons » et on a fini en larmes tous les deux…

Imaginez un amoureux qui vous dit avec une petite voix : « j’ai tellement peur que tu me laisses / partes un jour et que je ne puisse pas t’en vouloir parce que je sais que ce n’est pas une vie d’être avec moi et que tu as tellement de beaux rêves que tu réaliserais mieux sans moi » et moi qui pleure sans vraiment savoir quoi répondre alors que je l’aime trop cet homme-là pour imaginer un instant la vie sans lui… Et que je sais, au fond, que les rêves seront plus beaux avec lui.

J’ai eu l’impression, finalement, que toute cette crise n’avait pas de sens. Je sais, de tout mon cœur, que j’ai besoin de lui et que je veux l’épouser et je m’en veux de lui avoir fait autant de peine parce qu’il a cru, pendant plusieurs heures, que je songeais à tout annuler…

Mais, je ne sais pas, la fatigue aidant, peut-être qu’à J-8, j’avais besoin d’un moment dramatique pour faire passer la pilule. Il fallait que je me dise bien haut et fort : Claire, tu es dans la plus grande aventure de ta vie et tu ne peux avoir aucune certitude sur la réussite de celle-ci, il va falloir y travailler chaque jour !

D’un autre côté, ça me rassure que ce qui m’occupe l’esprit avant tout, à quelques jours de ce grand engagement, ce soit l’avenir de notre relation et pas le goût des amuse-bouches ou l’alignement des fanions…

Et, rassure-toi, dès le lendemain matin (joli dimanche matin au lit, ça aide, hum, hum…), j’étais revenue dans un sentiment doux et paisible : je vais me marier à l’homme que j’aime, je ne sais pas de quoi demain sera fait mais je vais œuvrer au mieux parce que je suis amoureuse de cet homme-là et je veux de toutes mes forces qu’on soit heureux ensemble…

Et, les deux derniers jours, je suis repassée en mode « Gniiiii, je vais me marier bientôooooooot !!! »

Et la météo s’en mêle !

Bon, ce matin, j’ai eu des grosses suées en voyant qu’aucune des dix météos en trois langues que je consulte ne nous prévoie une journée sèche pour notre mariage civil… Mais bon, ça a encore le temps de changer (hein, dis, la météo, ce n’est pas fiable, à 6 jours, n’est-ce pas ?… Oui, je sais, ça ne m’empêche pas de la regarder !)

Mais allez, au pire, le vélo sous la pluie, c’est typique ! Re-la-ti-vi-sons (tu la sens la tentative d’auto-persuasion là ?).

Et, encore une fois, gardons les yeux sur l’essentiel : je vais prendre le plus bel engagement de ma vie, c’est bientôt et j’en ai le cœur qui explose de joie !

Et en plus, qu’il pleuve ou pas, que le hachis parmentier soit trop cuit ou non, que les gens s’ennuient à l’église ou qu’ils trouvent notre cérémonie magnifique, je me sentirai une princesse, parce que j’aurai une (enfin deux) très belles robes et, surtout, le plus adorable des princes charmants (oui, je suis objective… avec des cœurs à la place des yeux quoi…) !

Allez, finis la guimauve, les to-do lists crient « à l’aide », je file…
(Ce n’est pas tout ça mais il y a encore mille petits détails à régler pour les noces ! – Au passage, toi aussi, tu trouves hallucinant que tous ces gens qui t’ont dit pendant des mois « tu as le temps ! », te demande maintenant « mais tu n’as pas tout fini de préparer ? » ?)

Promis, je reviens dans quelques semaines te raconter tout sur la bouffe, la pluviométrie, les fanions, mes habits de lumière, les surprises de nos invités et le bonheur de se marier… Parce gnniiiiiii, je vais bientôoooooot me mariiiiiieeeeer (au cas où tu n’avais pas encore compris !) !!!

Et toi, quelles sont les émotions qui te submergèrent en pensant à ton mariage qui approche : joie, peur, excitation, stress ? Dis-moi tout !

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