Notre mariage civil aux Pays-Bas : le bilan

Cet article a été publié pour la première fois en octobre 2014, bien avant que j’offre l’exploration émotionnelle. J’ai décidé de republier ces chroniques sur ce site car elles sont précieuses pour moi, elles peuvent aussi inspirer d’autres futur·e·s marié·e·s. Et puis, il y a dans ces écrits-là déjà le partage de mon cheminement autour des émotions.

Je laisse donc la parole à Claire jeune mariée…

Voilà, tu sais tout du déroulement de ma journée de mariage aux Pays-Bas !

Mais il reste une petite question : quel bilan je tire de cette belle journée ?

Avant de parler d’émotions, on va d’abord commencer par combien ça nous a couté. Je pense que ça peut t’intéresser…

Le bilan financier

Pour mémoire, nous étions une trentaine pour un repas du midi au bord du lac après un cortège de vélos.

  • Tenues : j’en ai déjà parlé, j’ai du mal à évaluer précisément mais je dirais 200 euros chacun (hum, l’Amoureux me souffle dans l’oreillette que ça ne pourrait être que le prix de ses chaussures… Mais que le reste n’a « presque rien coûté »). Donc 400 euros au total.
  • Nourriture : mariage participatif oblige, les invités ont amené desserts, salades, quiches, fromages, etc. Nous avons acheté la viande (et il nous en est resté la moitié) pour 70 euros. Le pain nous a été offert par des amis (alors qu’on avait prévu de le payer mais comme j’ai envoyé ces amis le chercher à la boulangerie française, ils ont dit que c’était leur cadeau…).
  • Boissons : mes parents nous ont offert l’alcool. Et nous en avons eu pour environ 50 euros de boissons non alcoolisées et de bières (et il nous en est resté pas mal pour les préparatifs du mariage religieux).
  • Charbon pour le barbecue : euh, je ne sais plus, 10 euros ?
  • Tente de réception, chaises, tables, barbecues : gratuit, tout a été prêté.
  • Couverts, assiettes, serviettes, verres : on a acheté pour 20 euros de vaisselle jetable, je dirais (et il y avait suffisamment de serviettes pour qu’on en utilise au goûter d’honneur et au brunch du mariage religieux). On a trouvé 50 flûtes à champagne en verre deuxième main pour 25 euros ! (La bonne affaire et on a aussi pu les réutiliser pour notre goûter d’honneur du mariage religieux) !
  • Location de la camionnette pour deux jours : 160 euros.
  • Location de toilettes (payée par mes beaux-parents mais je trouve que c’est important à voir dans le budget) : 160 euros.
  • Fleurs avec mon bouquet acheté le matin même : 12 euros.

Nous n’avions pas de décoration pour le lieu à proprement parlé, les serviettes en papier allaient avec les couleurs de ma robe, les gobelets étaient aussi joliment colorés et il y avait une guirlande de fanions faite par ma Maman pour le mariage religieux à la base et une guirlande de colombes ramenée par ma belle-mère…

  • Acte de mariage international par la mairie pour présenter à l’église en France + extrait d’acte de mariage pour le consulat : 25 euros (ouais, faut payer ça…)
  • Acte notarial pour spécifier qu’on se marie sous le régime néerlandais : 400 euros (outch, ça ce n’était pas prévu et ça a fait maaaal au budget !)
  • Location des vélos : à la base, chacun devait payer le sien et, nous, seulement le tandem et le bakfiets mais vu que finalement il y en avait pas tant que ça, on s’était dit qu’on pouvait tout payer, que ce serait plus sympa… Mais, le jour J, mon beau-père a voulu payer et je n’avais pas le cœur à lui dire non. Je dirais une centaine d’euros pour ce poste.
  • Décoration des vélos : du papier crépon, coupé en grandes lanières. Moins de 10 euros.

Je crois que je n’ai rien oublié !

Donc si j’additionne tout ça (sans avoir le prix de l’alcool que j’ignore et qui fait en général monter l’addition mais je dois dire qu’on n’a pas beaucoup bu ce 14 juillet), j’arrive à 1 442 euros. Si on enlève l’acte notarial qui est quelque chose bien spécifique à notre situation, ça donne un mariage trop cool pour environ 1 000 euros (et on n’a pas tout payé nous même…) ! Wouhou !

Ok, ok, on est très loin du budget initial à 450 euros (rigole, rigole, il y avait trois lignes dans le budget 18 mois avant : boissons, nourriture, frais de mairie, je ne sais pas ce qu’on avait fumé !) mais on a aussi pas mal évolué depuis l’idée du petit pique-nique sur des couvertures avec nos tenues sorties des placards…

Mais sans regret, vraiment. On s’est pas mal pris la tête pour organiser cette journée un peu originale mais elle fut belle au-delà de nos espérances. Et je suis contente de montrer qu’avec peu de moyens tout de même (bien en dessous des 12 000 euros de moyenne en France), on peut avoir quelque chose d’exceptionnel ! En tout cas, ce mariage était exceptionnel pour nous…

J’ai adoré mon mariage civil. Vraiment. C’était beau, sympa, simple, convivial, joyeux. J’ai eu l’impression de bien profiter et que nos invités se sont amusés aussi.

J’ai tellement aimé cette journée que, un moment après, je n’étais plus trop motivée pour recommencer avec le mariage religieux. Je me sentais déjà bien mariée : j’avais été vraiment touchée à la mairie, plus que je ne l’attendais… (Mais rassure-toi, la motivation est revenue vite et nous avons eu une deuxième fête vraiment magique !)

Ce que je referais…

  • Mon cortège de vélos et mon barbecue au bord du lac, c’était juste génial et j’ai eu plein de supers retours ! Et je ne regrette pas une seule seconde qu’on se soit entêté dans notre idée même si « ça ne se fait pas » habituellement et même si l’organisation a pu amener quelques galères…
  • Le côté participatif « chacun apporte quelque chose à partager » : j’ai eu des sueurs froides à un moment en croyant que les gens n’avaient pas compris ou n’adhéraient pas au concept mais, le jour J, c’était super d’avoir tant de bonnes choses à manger… et des jolies surprises comme le fameux wedding-cake !
  • Faire faire ma robe par ma belle-mère, non seulement elle était magnifique et le symbole était beau mais, en plus, ça nous a rapproché…
  • Se marier un lundi matin à 9 h 30, sans fioritures, parce que c’est le seul moment où c’est gratuit. Nous avons su tourner ce qui était à la base une complication (mais comment on va faire pour être prêts si tôt, on ne peut rien faire avant ? Et qu’est-ce qu’on fait avant l’heure de manger ?) en quelque chose de beau et d’original : le grand tour à vélo après la mairie est sans doute mon meilleur souvenir de la journée.

En fait, dans les grandes lignes, je re-signe pour faire la même chose si c’était à refaire !

Et dans les petites lignes ?

Ce que je referai différemment…

  • Si c’était à refaire, je ferais plus attention à bien ranger les choses dans les sacs pour emmener au bord du lac et écrire sur chaque sac ce qu’il contient en deux langues. Parce que le jour J, les gens ont un peu chercher les choses « où est le tire-bouchon ? » et il y en a d’autres qui n’ont pas été sorties alors que ça aurait pu être bien utile… (C’est fastidieux de tout écrire et de tout étiqueter surtout en multilingue mais je l’ai fait en partie pour le mariage en France et ça a bien aidé !).
  • On s’y prendrait plus à l’avance pour l’acte notarial parce que notre notaire était bien gentille mais le prix un peu moins. À ce tarif, il me semble qu’on peut avoir un contrat de mariage en France et je pense que rien ne nous empêchait d’avoir un acte notarial français, ça serait peut-être revenu moins cher (mais vu qu’on s’est réveillé pour prendre une décision deux semaines avant le mariage, c’était un peu tard pour contacter un notaire en France).
  • Je préciserais plus à mon Amoureux les petites choses importantes pour moi : je rêvais depuis des mois de sauter à l’eau dans le lac ensemble, main dans la main… et il a plongé avant même que je m’en rende compte. Ce n’est pas grand chose mais j’étais un peu triste et c’est juste parce que même si j’avais évoqué l’idée, il a un peu zappé le jour J et n’avait pas du tout conscience que j’y tenais.
  • Je penserais que quand on va se lever à la mairie, on ne nous verra plus à la caméra que mon frère avait mis sur le trépied. Ce n’est qu’un détail et ça nous a bien fait rire quand on a découvert la vidéo mais vu comment j’aime revoir nos expressions du visage avant et après, je pense que ça aurait été beau de revoir celle au moment du « JA » !

Mais tout ça n’a pas gâché la fête… Et je suis vraiment vraiment heureuse de notre mariage civil. On a réussi, avec l’aide de nos proches, à en faire une fête d’exception tout en restant simple et convivial… et ce, avec un budget qui reste riquiqui !

Alors, si tu as une idée farfelue, que tu y tiens, que tu es prête à te prendre un peu la tête sur la préparation, à faire face aux critiques des « ça ne fait pas mariage », vas-y, fonce…

Mais une dernière petite remarque pour la route tout de même : si tu organises ton mariage dehors, on ne le dira jamais assez, prévois un plan B !

Mais j’ai aussi pris du temps pour te raconter toutes les galères d’organisation et le stress qu’amène un plan « mariage en extérieur dans un lieu atypique » pour ne pas seulement te donner envie avec ma journée ensoleillée.

Car si ton plan A est mille fois mieux que ton possible plan B (ex : en vélo à côté d’un lac versus chez nous… On ne pouvait pas se permettre de louer une jolie salle rien que pour un plan B) et que donc, tu y tiens vraiment, vraiment beaucoup à ton mariage en extérieur, avant de te lancer, demande-toi : est-ce que je suis prête à supporter le stress de voir ma super idée partir en fumée à la dernière minute à cause du temps ? Plus : les complications de faire un mariage à l’extérieur (on ne peut pas décorer à l’avance, il faut penser aux toilettes…).

Parce que quand je compare ma tendance à consulter la météo avant le 2 août par rapport à la semaine précédant le 14 juillet, ça n’a rien à voir… Pour mon mariage religieux, je préférais avoir du soleil mais la pluie ne remettait pas grand chose en cause alors que pour le mariage civil, c’était toute l’idée principale qui était remise en question ! Et, du coup, cette histoire de temps me tenait vraiment à cœur… Et je consultais 10 météos, 20 fois par jour toute la semaine d’avant !

Au final, nous avons eu beaucoup de chance et je ne regrette pas d’avoir prévu les choses comme ça (et les plans foireux ne m’arrêtent pas, c’est limite si je ne préfère pas quand c’est un peu compliqué !).

Mais c’est facile à dire quand finalement on a eu du beau temps. Donc, si tu prévois un mariage en extérieur, je te conseille juste de te demander si tu es prête à vivre le stress de la météo et la déception si jamais tu dois passer au plan B (sans doute beaucoup moins cool parce que ce n’était qu’un plan B). Si tu es de nature stressée, peut-être c’est mieux de ne pas prévoir un mariage en extérieur et plutôt de mettre toute ton énergie sur un mariage en intérieur qui pourra avoir lieu à tous les coups !

Voilà, j’ai fini de te raconter mon joli mariage civil aux Pays-Bas.

On aurait pu s’en arrêter là, parce que le bilan est positif et on se sentait marié (plus que prévu) mais, non, il y avait une deuxième fête en France accompagnée du sacrement du mariage ! Plus grand, plus beau, plus fort, je te retrouve donc bientôt pour te parler de notre folle fête de mariage normande, trilingue, participative, conviviale et drôlement belle et fun !

Et toi, as-tu envie d’un mariage qui « ne fait pas mariage » ? As-tu réussi à convaincre tes proches ? Si tu te maries à l’extérieur, as-tu songé à un plan B ? Raconte-moi…

Laisser un commentaire